Haut-Katanga : un calme précaire règne à Mitwaba après l'incursion de Bakata Katanga

Un calme précaire règne à Mitwaba-centre (Haut-Katanga) après la psychose occasionnée par l’incursion, samedi 29 janvier,  des miliciens Bakata Katanga, fidèles au seigneur de guerre Kyungu Mutanga Gédéon.  Les activités reprennent timidement et quelques écoles ont rouvert leurs portes, ont rapportés des témoins ce vendredi 11 février.

D’après eux, sur place à Mitwaba-centre, quelques écoles accueillent de nouveau les élèves et les enseignants. D’autres restent encore fermées. Les trafics qui étaient interrompus pendant l’incursion des miliciens Bakata Katanga et surtout pendant leur séjour, ont aussi repris. C’est notamment sur les axes Mitwaba-Lubumbashi, Mitwaba- Manono ou encore Mitwaba- Malemba.

Plus d’une semaine après le départ de ces combattants du chef-lieu du territoire de Mitwaba, à plus de 450 kilomètres de la ville de Lubumbashi, les habitants qui avaient fui leurs maisons reviennent petit à petit car Mitwaba-centre était vidé de plus de trois quarts de sa population.

La plupart avaient trouvé refuge dans plusieurs autres villages environnants considérés comme beaucoup plus sûrs. Le cas du village de Kasungeji, situé à plus de cinquante kilomètres de Mitwaba- centre.  Il y en aussi qui s’étaient retranchés dans la brousse. 

Certaines sources indiquent que le  retour  de ces habitants s’explique aussi par la sensibilisation des autorités locales pour que les déplacés regagnent leurs milieux.

En outre, des militaires sont déployés dans plusieurs coins du territoire pour sécuriser la région, ajoutent les mêmes sources. 

Des postes de contrôle ont été érigés sur différents endroits. Cependant, plusieurs personnes dénoncent la tracasserie dont elles sont victimes de la part des forces de sécurité congolaises qui y sont placées. Les victimes sont, pour la plupart, des paysans qui vont ou reviennent de leurs champs.  Plusieurs sources attestent que, les autorités locales sont déjà saisies de cette situation mais jusqu’à ce vendredi 11 février, aucune solution n’était trouvée.     

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