Nord-Kivu : un consortium d’ONG environnementales en appel à l’arbitrage de Tshisekedi dans le conflit entre l’ICCN et les habitants de Nzulo

Dans le conflit opposant la population riveraine du Parc national des Virunga et l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) au Nord-Kivu, cent quatre-vingt-dix organisations œuvrant pour la protection de l'environnement basées au Nord, Sud-Kivu et au Lualaba sollicitent l’implication du Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi pour désamorcer la crise. Une lettre ouverte a été adressée à cet effet, au Président de la République, le 3 février dernier, ont révélé ces organisations lors d’un point de presse vendredi 11 février à Goma.

Ces organisations voudraient, en particulier, l’implication du gouvernement congolais pour stopper l’envahissement du parc des Virunga aux alentours des localités de Nzulo et Kasengesi, à l’ouest de la ville de Goma ; pendant la  poursuite des procédures judiciaires de toutes les parties.

« Le procès contre la République n’ayant pas fait appel à l’ICCN pour défendre ses droits, et la décision rendue, ayant porté préjudice au Parc National des Virunga, voilà pourquoi l’ICCN est venu en tierce opposition contre cette décision. Et toutes les parties sont allées en appel et sont actuellement au niveau de la Cour de cassation. Et c’est pour cette raison là qu’on affirme qu’il n’y a pas encore une décision exécutoire du fait que la procédure est en cours. La procédure pour occuper ou délimiter une aire protégée, la loi le prévoit. Il faut une ordonnance au niveau de la primature pour déclasser », a expliqué, Me Olivier Ndoole, le secrétaire exécutif de l’ONG Alerte congolaise pour l’environnement et les droits humains, (ACEDH), une des signataires de la lettre ouverte.

Comme recommandation, Me Ndoole propose le dialogue entre les parties en conflit :

« Au-delà de cela, le Parc National des Virunga est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. Il y a des conventions. Virunga, je crois devra avoir la responsabilité sociale, et même les autres aires protégées devraient initier des dialogues démocratiques avec les riverains des Parcs, savoir leurs demandes, analyser et faire des plans de gestion répondant à toutes ces préoccupations »

Depuis le mois de janvier dernier, à l’initiative des personnes qui disent être gagnantes d’un procès contre la RDC, 1011 hectares des terres sont distribués dans la partie sud du Parc National des Virunga aux alentours des localités de Nzulo et Kasengesi. 

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