Kisangani : la société civile en atelier sur l'abolition de la peine de mort


La problématique de la peine de mort en RDC est au centre d’un atelier d’échange depuis ce lundi 14 février entre acteurs de la société civile et les autorités politico-administratives locales. Cet atelier a lieu sous l'initiative du Centre d’éducation et de recherche pour les droits de la femme (CERDHF) dans l'objectif de réunir des propositions appropriées pour accélérer l’abolition effective de la peine de mort en RDC. 

Depuis 2003, la RDC vit sous le régime d’un moratoire sur l’abolition de la peine de mort. 19 ans après, ce moratoire n’a jamais été coulé sous forme de loi.

Pour le président du groupe Justice et libération, Pierre Kibaka, l'heure a sonné pour que la loi soit promulguée en faveur de l’abolition de la peine capitale :

« Depuis 2003, tous ceux qui ont été condamnés à mort dans ce pays n’ont jamais été exécutés. Ce n’est pas là l’application directe de l’abolition de la peine de mort ? Jusque-là, qu'est ce qui empêche officiellement à ce qu’on puisse sortir la loi et que la loi soit promulguée ? ».

La coordonnatrice du CERDHF, Claudine Bela, estime par contre, que la peine de mort devrait tout simplement être appliquée afin de dissuader tous les délinquants potentiels :

« Il y a des crimes crapuleux qui se commettent dans ce pays. Et de grandes personnes tels que les délinquants, criminels nés même si vous le laissez en prison après 10 ans, 20 ans, vous le libérez, il continuera de tuer. Une telle personne, il faudra tout simplement l’éliminer. Abolir la peine de mort, nous ne sommes pas d’accord. Que la peine de mort reste… » .

Pour elle, cette sanction ne peut être abolie que si l’Etat congolais prend des dispositions adéquates pour que les criminels purgent effectivement leurs peines en prison.  

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