Nord-Kivu : une vingtaine d'agriculteurs arrêtés par les éco-gardes de l’ICCN à Ndwali, dénonce la société civile


La société civile de Kamandi a dénoncé ce mardi 15 février l’arrestation d’une vingtaine d’agriculteurs par les éco-gardes de l’ICCN dans la région de Ndwali, sur la côte ouest du Lac-Edouard au sud de Lubero (Nord-Kivu).

Selon cette structure citoyenne, l'ICCN reproche aux agriculteurs d’avoir violé les limites du parc en accédant à leurs champs. 

Au début du mois de décembre de l’année dernière, les négociations avaient eu lieu à Goma entre l’administrateur du territoire de Lubero, les autorités de l’ICCN ainsi que la communauté locale à l’issue desquelles un moratoire avait été adopté, autorisant les agriculteurs à procéder uniquement à la récolte dans les champs.  

Ce moratoire ayant expiré le 31 janvier, les agriculteurs sont de nouveau chassés de la zone de Ndwali. 

La société civile locale affirme qu’elle craint les conséquences de cette décision sur le plan économique et alimentaire étant donné que la population de cette région ne vit que de l’agriculture. 

« Les éco-gardes de l’ICCN sont en train de tracasser, de torturer, de violer et arrêter les agriculteurs sur la côte ouest du Lac Edouard. Ils ont déjà arrêté plus de vingt-deux personnes et une maman âgée de 45 ans a été violée par ces mêmes éco-gardes à Ndwali. C’est pourquoi, nous appelons la communauté nationale et internationale, le gouvernement congolais et nos députés nationaux à voir de quelle voie ils vont trancher ce problème qui date de longtemps », a indiqué le président de cette structure citoyenne, Sami Sakumi.

Le chef de la localité de Musuti/Kamandi a, pour sa part, déploré et condamné le cas de viol.

De son côté, l’administrateur intérimaire du territoire, le commissaire supérieur principal Komaya Joseph, affirme vouloir initier de nouveau des négociations avec les parties prenantes pour tenter de trouver une solution provisoire en attendant la solution qui sera durable.

Le communicateur de l’ICCN Olivier Mugisha, a pour sa part promis de « réagir ultérieurement ». 

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