Kinshasa : les ministres des affaires étrangères de la CIRGL évaluent l’accord cadre d’Addis-Abeba

La réunion des ministres des Affaires étrangères des pays signataires de l’accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la RDC et la région s'ouvre ce mardi 22 février à Kinshasa.

Cette réunion prépare la dixième réunion de haut niveau du Mécanisme régional de suivi (MRS), de la conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL),  qui se tiendra mercredi 24 février toujours dans la capitale congolaise.  Lors de ce rendez-vous, les dirigeants de la région des Grands Lacs vont évaluer les  progrès et les problèmes,  dans la mise en œuvre de l’accord cadre de paix, sécurité et la coopération pour la RDC et la région des Grands Lacs africains. 

Cet accord beaucoup plus connu sous l’appellation ''accord cadre d’Addis Abeba'', avait été signé le 24 février 2013 dans la capitale Ethiopienne entre la RDC et dix pays voisins: le Rwanda, l’Ouganda, la République Centrafricaine, le Mozambique, l’Angola, le Burundi, le Congo-Brazzaville, le Soudan du Sud, la Zambie et la Tanzanie ainsi qu'avec deux états non voisins immédiats de la RDC dont l’Afrique du Sud. 

De nombreux témoins internationaux ont joint leurs signatures à cet accord. Il s'agit de quatre organisations : l’ONU, l’Union Africaine, la SADC et la CIRGL. 

L’objectif global 

L'accord d'Addis-Abeba vise à mettre fin aux atrocités, à l’insécurité et l’instabilité de la RDC et de la région des Grands Lacs. Sur ce, la RDC elle-même s’engage globalement à  « restaurer la sécurité, l’autorité de l’état sur son territoire, mais aussi, tout faire pour lancer son développement, pour un mieux-être de ses populations ». Les états voisins s’engagent aussi à ne participer ni encourager l’insécurité, l’instabilité ou les atrocités en RDC ni dans les états proches où dans la région.

Engagement des témoins

Les témoins se sont engagés à soutenir ces objectifs avec un accent particulier mis sur la RDC et les structures qui permettront aux objectifs d’être atteints de manière globale ou individuellement pour chaque signataire. Des structures comme le Mécanisme général de suivi de cet accord mais aussi les comités de suivi nationaux de cet accord dans chaque pays ont été mis en place.

Aujourd’hui neuf ans après, les objectifs de départ restent globalement encore à atteindre.

Le M23 groupe armé qui menaçait gravement la tranquillité des populations en RDC a été neutralisé en novembre 2013, même si celui-ci a repris depuis 5 ans, avec des attaques sporadiques sur le territoire congolais. 

Les mécanismes de suivi de l’Accord cadre sont opérationnels dans un certain nombre de pays dont la RDC depuis quelques années. Mais les atrocités en RDC sont loin d’avoir pris fin surtout à l’Est du pays.

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