Un groupe d'avocats du barreau du Kongo-Central, membres de l’ONG Toge noire en danger, ont manifesté lundi 28 février dans les rues de Matadi. Ils s’insurgent contre les animateurs des tribunaux de paix et de grande instance de Matadi.
Ils reprochent à ces deux chefs de juridictions l'incompétence, l'excès de zèle et la corruption dans le traitement des dossiers judiciaires.
Tout en fustigeant la violence dont ont été victimes quelques avocats avant l'autorisation de la manifestation, Me Pitshou Bikembo, secrétaire exécutif provincial de Toge noire en danger, ONG des droits de l'homme qui s'occupe de la défense des droits des avocats, appelle le Conseil supérieur de la magistrature à remplacer les responsables à la tête des tribunaux de paix et de grande instance de Matadi.
Dans le viseur des manifestants : la présidente du tribunal de paix Judith Ngalula et le président Pi Ronsard Bonyeme. Les avocats reprochent à Mme Ngalula l'incompétence et l'impolitesse. Le manque de connaissance des droits et l’excès de zèle sont les griefs retenus contre M. Bonyembe.
Avant d'obtenir l'autorisation de cette marche, pourtant annoncée depuis le week-end, ces avocats ont été brutalisés par la Police dans l'enceinte de la cour d'appel du Kongo-central où ils se sont retrouvés pour déposer leur mémorandum tel que recommandé par leur bâtonnier.
Les avocats dénoncent ce comportement de la police et appellent à des changements à la tête de ces deux juridictions.
Pour Pi Ronsard Bonyeme, président du TGI Matadi, ces accusations sont dénuées de tout fondement.
Selon lui, ces avocats ignorent tout de la procédure.
Les avocats dénoncent aussi le fait que les dossiers déjà pris en délibéré font plusieurs mois sans recevoir le moindre jugement.