Des organisations dénoncent des violations de droits de l’homme au Nord-Kivu et en Ituri

 

Trente-sept organisations de la société civile appellent à la fin de la « répression et au respect des droits humains » dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri sous état de siège depuis le 6 mai 2021. 

 Dans une lettre adressée le mercredi 13 avril au Premier ministre, la Voix des Sans Voix, la Synergie Ukingo Wetu, la Nouvelle société civile congolaise, Haki Zangu, le Groupe Lotus et tant d’autres ONG des droits de l’homme, s’inquiètent de la dégradation de la situation des droits humains et des massacres continus dans ces deux provinces depuis l’instauration de l’état de siège. 

 A titre illustratif, il y a près de deux semaines, soutiennent-elles, un tribunal militaire à Goma a condamné 12 activistes du mouvement citoyen Lucha à une année de prison pour avoir « manifesté devant la mairie de Goma en protestation des massacres ».  

 Au regard de cette dégradation de la situation des droits humains, les défenseurs des droits de l’homme (DDH), recommandent au Premier ministre notamment d’appeler publiquement à la libération de toute personne arrêtée ou condamnée pour avoir critiqué l’état de siège, de demander des sanctions contre tout membre de l’armée ou de la police qui s’est distingué dans les actes d’atteintes aux droits humains, y compris tueries et tortures. 

 Ils recommandent également à Sama Lukonde d’interpeller les autorités militaires sur le droit de la population à s’exprimer librement durant cette période et éviter de recourir à la force. 

 Ces défenseurs demandent aussi au chef du gouvernement, que ce dernier, fasse une visite de soutien aux personnes détenues pour avoir exprimé leur point de vue sur l’état de siège et de faire adopter la loi portant modalités pratiques de l’application de la mesure sécuritaire imposée par l’article 85 alinéa 3 de la Constitution.       

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