Le Potentiel : « Sommet de Nairobi : Tshisekedi à l’écoute des groupes armés locaux »

 

 

 

Revue de presse de ce vendredi 22 avril 2022

 

En marge du Sommet régional sur la sécurité en République Démocratique du Congo, tenu jeudi à Nairobi, le président Félix Tshisekedi va écouter, ce vendredi 22 avril, une dizaine des groupes armés locaux actifs qui sèment la désolation dans la partie est du pays. Il ne s’agit pas, précise-t-on des négociations avec un groupe armé spécifique, mais plutôt d’une démarche accordée à tous ceux qui ont pris les armes contre leurs propres pays et qui doivent s’inscrire dans la logique de paix, rapporte Le Potentiel.

« Pour des experts en sécurité, c’est une démarche pédagogique par laquelle le président de la République entend prêcher par l’exemple. Cette voie diplomatique ne signifie en rien un relâchement des opérations militaires d’envergure que mènent les FARDC sur le terrain contre ces forces négatives. Le chef de l’État veut seulement, en sa qualité de garant de l’intégrité territoriale, user à la fois du bâton et de la carotte. Pourvu que la sécurité et la paix durable soient rétablies sur l’ensemble de la République », explique ce quotidien.

Cette rencontre de Felix Tshisekedi avec des groupes armés fait suite aux résultats du conclave des chefs d’Etat, affirme L’Avenir.  Selon ce journal, la réunion «  a rappelé qu’un dialogue consultatif entre le président Félix Tshisekedi et les représentants des groupes armés locaux en RDC doit avoir lieu dans les plus brefs délais ».

Mais pour Econews, il ne s’agit là que d’une contrainte. « Le mini-sommet de Nairobi, convoqué à l’initiative du président kenyan Uhuru Kenyatta sur la situation de crise dans la partie Est de la République Démocratique du Congo (RDC), n’aura finalement été qu’une occasion pour les pays de la région des Grands Lacs, principalement le Rwanda, l’Ouganda et le Burundi, de contraindre Kinshasa à négocier avec tous les groupes armés qui pullulent sur son territoire. Yoweri Museveni de l’Ouganda et Paul Kagame du Rwanda ont fini par imposer leur point de vue. Quant au Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, il s’est retrouvé devant un fait accompli. Kinshasa devra donc négocier la paix dans sa partie Est avec les mêmes groupes armés qui charrient la mort dans les zones instables de l’Est », commente ce tabloïd.

Abordant dans le même sens, Forum des As écrit dans son édito : « Forces négatives le matin, interlocuteurs le soir. Terroristes hier, opposants armés fréquentables aujourd'hui. Voilà Kinshasa obligé de faire le grand écart. Voilà la RDC contrainte de mettre une sourdine à ses imprécations contre des groupes armés proclamés à haute et intelligible voix "Forces négatives". Ou "terroristes". Nairobi aura donc servi à laver plus blanc que blanc tout ce que l'Est rdcongolais compte de bannis, d'infréquentables ! »

Pour sa part, La Prospérité affirme que ce deuxième conclave des dirigeants des pays de l’Afrique de l’Est s’est tenu « dans un environnement franc et cordial, et dans le souci de promouvoir la paix, la stabilité et le développement dans l’Est de la RDC et la grande Région de l’Afrique de l’Est.

Assemblée nationale : pétition contre Mboso, députés absentéistes

La  République note « qu’une véritable tempête secoue la chambre basse du parlement congolais où des démêlées politiques sont enregistrées. Alors que le speaker de l’Assemblée nationale perd le sommeil face à une motion de défiance, Christophe Mboso puise dans le régime disciplinaire pour neutraliser certains élus nationaux en pleine infraction avec le règlement intérieur. Le duel s’annonce âpre entre les deux parties visiblement déterminées à recourir aux « biceps » pour triompher ».

Et Africa News d’ajouter « qu’il se découvre que des couloirs du Palais du peuple du côté Assemblée nationale sont infiltrés des voyous et agents pour empêcher l’accès à tous ceux qui pilotent la pétition contre Mboso. À ce propos, Niango a tenu à dénoncer l’agression dont ont été victimes certains de ses collègues députés, notamment le président du groupe parlementaire PPRD François Nzekuye, de la part d’un groupe de badauds ».

Par ailleurs, le processus d’invalidation des députés nationaux absentéistes est mis sur les rails. "Ce qui était, jusqu’à il y a peu, un avertissement devient une réalité". En effet, l’option a été levée lors de la plénière du lundi 18 avril 2022, à la suite de la motion incidentielle du député Paulin Odiane. La conférence des présidents de ce mercredi a balisé le processus en allant jusqu’à fixer les étapes de la procédure, rapporte Le Journal.

Il s’agit notamment, d’après ce quotidien, de Jeannine Mabunda, Nehemie Mwilanya, Marie Ange Mushobekwa, Adolphe Muzito,  Henri Mova, Aubin Minaku.