Le procès de quinze prévenus, dont huit militaires FARDC poursuivis pour vente de minutions aux groupes armés, a débuté ce lundi 25 avril à la cour militaire à Bunia (Ituri).
Au cours de cette première journée d’audience, les prévenus ont été également cités dans la récente attaque du site de la plaine Savo dans le territoire de Djugu, attaque qui avait entraîné la mort de 62 déplacés.
Quinze prévenus (huit militaires, quatre femmes et trois civils) ont été à la barre ce lundi devant les autorités judiciaires. Parmi ces militaires figurent un lieutenant-colonel, trois majors ainsi que des militaires de rang. Ils ont été cités par une des prévenues comme renseignants dans le dossier de la vente des minutions de guerre à des groupes armés, dont la CODECO. Une importante quantité de minutions, une arme AK 47 ainsi que quatre chargeurs garnis détenus par ces prévenus ont été présentés par les juges de la cour militaire, parmi les preuves de leur implication dans ce dossier.
Ces prévenus sont également cités dans l’affaire du massacre de 62 civils dont des déplacés dans les sites de Savo et Bambou dans le territoire de Djugu. Ils sont accusés par le ministère public de vente de minutions, de participation à des mouvements insurrectionnels et crimes de guerre par meurtres.
De centaines d'habitants assistent à ces audiences. Ils demandent à cette juridiction de bien dire le droit pour décourager le réseau des militaires qui collaborent avec les groupes armés pour pérenniser la guerre en Ituri.
