RDC : Huang Xia demande aux groupes armés de déposer les armes


L’Envoyé spécial du Secrétaire général de l’ONU pour la région des Grands Lacs, Huang Xia, demande à tous les groupes armés opérant dans l'est de la RDC de déposer les armes. 

"Les populations de l’Est n’ont que trop souffert et la région ne peut s’autoriser une énième crise", a indiqué le diplomate onusien mercredi 27 avril lors de son exposé devant le Conseil de sécurité.  

Selon lui, la situation dans la région des Grands Lacs a été caractérisée par « une dynamique encourageante de dialogue, de coopération et d’intégration, et plus généralement d’une volonté continue de s’attaquer aux causes profondes de l’instabilité ».   

Six mois après son dernier exposé devant le Conseil, Huang Xia, qui présentait le dernier rapport en date du Secrétaire général portant sur la mise en œuvre de l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la République démocratique du Congo (RDC) et la région, a également déploré que « les Forces démocratiques alliées (ADF) et d’autres groupes armés locaux continuent de commettre des atrocités contre les populations civiles ».  

Selon lui, « cette dynamique positive a été perturbée par la crise sécuritaire et humanitaire dans l’est de la RDC, exacerbée par la reprise des activités militaires du Mouvement du 23 mars (M23) durant le dernier trimestre de l’an dernier », a néanmoins fait valoir Huang Xia, soulignant que cette situation est d’autant plus déplorable qu’elle intervient près de 10 ans après la signature des Déclarations de Nairobi de décembre 2013 par le Gouvernement de la RDC et les rebelles du M23, dans lesquelles ce groupe armé, défait militairement, s’était engagé à ne plus reprendre les armes.   

D’autre part, pour parvenir à leurs fins macabres, indique Huang Xia, les ADF en particulier semblent toujours bénéficier d’un réseau de recrutements dans la région, voire au-delà, comme l’ont confirmé les récentes arrestations effectuées lors des opérations conjointes de la RDC et de l’Ouganda.  

En dépit de cette fragilité sur le plan sécuritaire, l’Envoyé spécial s’est dit « convaincu qu’il est encore possible de consolider les acquis importants enregistrés à ce jour » dans la région et d’avancer progressivement vers une paix durable.    

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