Dix filles-mères vivant handicap ont été formées du jeudi 28 au vendredi 29 avril en élevage des poules à Beni, dans le Nord-Kivu. Pendant ces deux jours, elles ont appris des techniques pour tenir des élevages de bonne qualité.
Le projet pilote financé par le Fonds pour les femmes congolaises est destiné à favoriser l’autonomie financière de ces femmes qui vivent souvent dans la précarité.
A l’issue de cette formation, chaque participante a reçu ce vendredi vingt poussins, des mangeoires et des aliments pour les volailles. Ce qui, selon les initiateurs de ce projet, va permettre à ces dames d’avoir de quoi subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs enfants.
Le projet réjouit Emmanuel Kakule, président du conseil d’administration l’Agence congolaise de promotion des droits des personnes handicapées :
« Notre souci est que ces filles-mères là soient autonomes. Parce qu’elles sont les plus discriminées dans la société. Nous avons choisi la femme parce que la femme handicapée a une double vulnérabilité. Quand elle est femme elle est d’abord vulnérable en plus quand elle est handicapée ça c’est une autre vulnérabilité. Mais aussi quand elle est fille-mère, ça constitue une troisième vulnérabilité ».
« Après la formation, il est prévu que chaque bénéficiaire puisse avoir vingt poussins. On va leur donner aussi les mangeoires mais aussi les aliments. Il y aura juste un vétérinaire qui va chaque fois les accompagner pour essayer de voir comment évoluent leurs cheptels dans leurs maisons respectives », a-t-il poursuivi.
Pour ces femmes, novices dans ce domaine, ce projet leur permettra aussi de subvenir à certains besoins sociaux de base
« On nous a donné vingt poules par personne. Ça va nous aider à scolariser nos enfants parce que bien avant nous n’avions pas les moyens de les scolariser. Ces vingt poules vont nous aider à payer du médicament, des loyers,… Souvent nous ne sommes pas considérées dans nos familles, dans la société. Avec ce projet on nous appris différentes techniques pour élever nos poules. Avec cet élevage, je serai capable d’améliorer ma vie », se réjouit une bénéficiaire.
A en croire le Fonds pour les femmes congolaises, ce projet pourrait s’étendre dans d’autres zones de santé du territoire de Beni puis de la province, au regard des financements.
