RDC : un élu du Nord-Kivu propose l’état d’urgence sécuritaire en remplacement de l’état de siège

Le député Jean Baptiste Kasekwa Muhindo, élu du Nord-Kivu, suggère la mise en place d’un état d’urgence sécuritaire, en lieu et place de l’état de siège. Il a fait cette proposition vendredi 20 mai, lors de la plénière de l’Assemblée nationale qui a voté une énième prorogation de l’état de siège dans les provinces de l'Ituri et du Nord-Kivu. 

« En lieu et place de l’état de siège qui a montré ses limites, je propose la restauration de l’autorité civile, mais cela doit être accompagné par le renforcement des prérogatives des compétences du commandant région militaire, en vue de restaurer l’unité de commandement et renforcer les moyens de renseignement militaire et du renseignement civil », a soutenu le député élu sur la liste de l’Engagement citoyen pour le développement (Ecidé) de l’opposant Martin Fayulu. 

Jean Baptiste Kasekwa propose aussi que tous les militaires qui ont fait plus de 20 ans dans l’Est de la RDC, et soupçonné de complicité avec les forces négatives, soient remplacées par d’autres unités. 

En effet, le président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso avait invité les députés nationaux, à préparer une position de loi capable d’apporter la paix dans l’Est du pays, en lieu et place de l’état de siège. Cette position devrait être présentée à la table ronde vers mi-juin prochain. 

« Nous sommes à la recherche d’une solution autre que l’état de siège. Avant, il n’y avait jamais de critique contre le ministre, et contre le gouvernement.  Donc, nous ne sommes pas une chambre d’enregistrement. Il y a respect de séparation du pouvoir. Préparons la table ronde. Il faut qu’a cette table ronde, l’Assemblée nationale expose son point de vue » a indiqué Christophe Mboso. 

Le président de l’Assemblée nationale répondait aux préoccupations des députés nationaux du Front commun du Congo (FCC) qui s’opposaient à une nouvelle prorogation de l’état de siège, une année et quinze jours après la mise en œuvre de cette mesure exceptionnelle. 

Ces députés dénoncent la « caporalisation » de l’Assemblée nationale. 

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