Près de 90 % de déplacés internes venus des hauts et moyens plateaux de la chefferie de Bafuliiru, à Bwegera dans le territoire d’Uvira (Sud-Kivu) ont regagné leurs villages en début de ce mois de juillet.
Le commandant du détachement de la police nationale du groupe mobile d’intervention, le colonel Donat Bakuka ngolikwenda l’a confirmé jeudi 7 juillet à une mission conjointe d’évaluation de la MONUSCO qui s’est rendue sur place à Bwegera.
Le colonel Donat Bakuka a été dépêché avec ses troupes à Bwegera afin de renforcer la sécurité des personnes déplacées venues au mois d’avril 2021 des hauts et moyens plateaux d’Uvira. La majorité de ces déplacés est retournée chez elle. Mais même après leur retour, la situation reste préoccupante et tendue dans la région, a indiqué le colonel Bakuka Donat :
« On a été surpris l’un de ces quatre matins où les déplacés se sont décidés de retourner dans leurs villages respectifs. Or, dans les hauts plateaux là-bas, il y a encore des bruits de botte. Je ne sais comment ils se sont décidés d’aller précipitamment sans pour autant attendre la décision du gouvernement. J’ai été dépêché ici pour eux, mais ils se sont décidés de retourner là-bas, j’ai été surpris seulement un certain matin. »
La semaine dernière, une coalition de Maï-Maï et des rebelles Burundais avaient attaqué les positions des FARDC depuis Kabumenge/Kahanda jusqu’à Kiringye/Nyamutiri. Des combats ont duré toute une journée.
Le commandant secteur opérationnel, le général Ramazani Fundi et son éqquipe ont dû intervenir sur le champ de bataille pour repousser les assaillants.
Le commandant de la police GMI affirme avoir reçu lui-même des menaces via des tracts lancés par ces miliciens qui l’accusent de protéger les déplacés et leurs bétails.
Le chef du village de Bwegera qui condamne ces menaces, confirme qu’elles sont entretenues par des jeunes du milieu. Il leur demande de rejoindre le programme DDRC-S.
