Nord-Ubangi : les salaires des enseignants cambriolés à Bongabo

L’ASBL catholique Caritas a déploré mardi 26 juillet le cambriolage plus de 7o millions de francs congolais (35 000 USD) le weekend dernier et le meurtre du policier qui montait la garde des fonds destinés à la paie des enseignants dans la localité de Bongabo (Nord-Ubangi). La société civile du Congo dénonce la non-sécurisation par la Caritas des fonds mis à sa charge par l'État congolais.

Après la paie des enseignants à Karawa, a indiqué le coordinateur de la Caritas Molegbe, son agent s’est rendu à 57 kilomètres, en vue d’effectuer la même opération à l’INERA/Bongabo. Mais la veille de la paie, il y a eu cambriolage des fonds dans la maison, où l’agent a passé la nuit avec les fonds.

Pourtant, elle était gardée par un policier. Celui-ci a été abattu par des bandits à main armée, qui ont menotté le comptable et emporté plus de 70 millions des francs congolais.

L’enquête lancée par la police jusque-là n’a rien donné, a déploré l’abbé coordinateur Egide Mbimba.

Vu la récurrence des cambriolages des convois de la Caritas, avec perte en vie humaine, le président provincial de la société civile du Congo, Rudy Vungbo, a exigé le renforcement de la sécurité et la multiplication des sous-commissariats dans le territoire de Businga:

« Une somme de soixante-dix millions de francs congolais, sécurisée par un seul policier. Voilà ce que ça représente ! Le phénomène de braquage est devenu monnaie courante dans la province. Donc, la Caritas doit renforcer sa sécurité et l’Etat, aussi, doit chercher à installer des sous-commissariats partout, surtout dans de grandes agglomérations pour éviter pareilles choses. »

A propos, a renchéri l’abbé Mbimba, des autorités ont déjà arrêté des dispositions pour contrer ces cambriolages à l’avenir :

« On a décidé de renforcer plutôt les capacités des convois avec des militaires FARDC, qui sont dans le secteur et qui pourront alors convoyer maintenant la paie pour des réseaux qui sont dans les périphéries. »

En attendant, les habitants de Bongabo se posent la question de savoir comment les enseignants de cette contrée entreront en possession de leurs salaires.

 

 

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