Nord-Kivu : le gouverneur interdit les manifestations sur la voie publique à Butembo

Le gouverneur du Nord-Kivu, lieutenant-général Constant Ndima a enjoint, samedi 13 aout, les forces de défense et sécurité d’interdire les manifestations sur la voie publique, de rétablir l’ordre dans l’immédiat et de remettre les choses dans le droit chemin à travers sa province.

Il a lancé cet appel dans un communiqué lu par son porte-parole, le général de brigade Sylvain Ekenge à la suite des manifestations dans la ville de Butembo (Nord-Kivu).

Face à cette situation très préoccupante et inimaginable, indique ce communiqué, le gouverneur du Nord-Kivu a appelé la population et surtout les mouvements citoyens à se désolidariser des groupes armés.

Le général Constant Ndima leur a également demandé « de cesser immédiatement avec des manifestations qui frisent les émeutes et profitent, non pas à la population, mais aux terroristes ADF et autres ennemis de la République ». 

« Sous prétexte des manifestations pacifiques anti-MONUSCO organisées par des mouvements citoyens, nous constatons avec amertume et désolation les actions criminelles orchestrées contre les forces de défense et de sécurité, avec d’énormes pertes en vies humaines et matérielles », rapporte l’exécutif provincial du Nord-Kivu.

Le gouverneur du Nord-Kivu a jugé intolérables et inaccessibles la récupération de la situation par les tireurs des ficelles et les attaques armées contre les forces de défense et de sécurité qui pourtant accomplissent leurs missions constitutionnelles, légales, citoyennes et régaliennes par les groupes armés Maï-Maï associés aux manifestants, ajoute le gouverneur militaire. 

Le bilan établi par l’exécutif est lourd :  

« L’attaque le 12 aout 2022 contre des éléments de la Légion nationale d’intervention de la Police nationale congolaise, ayant couté la vie à 5 éléments de la police, dont le commandant second de la LENI, l’incendie de 3 jeeps de la Police et disparition de 8 armes AK47, d’une arme PKM, d’une lance-roquette RPG7 et d’un pistolet 9 mm emportés par des combattants des groupes armés dissimulés parmi les manifestants, sans oublier le lynchage à mort d’un policier à Katwa et la disparition de son arme emportée, constituent des actes criminels insupportables et inacceptables ».  

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