Tshopo : controverse sur la tenue des activités académiques à l’Université de Kisangani

Un groupe des professeurs de l’Université de Kisangani a déclenché une grève sèche et illimitée depuis mardi 6 septembre, alors qu’un autre travaille et affirme que les activités académiques se déroulent normalement.

Dans un communiqué, publié mardi, l’association des professeurs de l’Université de Kisangani, (APUKIS) indique que cet arrêt de travail est consécutif au non-respect des engagements du gouvernement par rapport aux accords de Bibwa.

Le même jour, une aile de l’APUKIS qui se réclame « être la seule  légale et légitime » a également publié un communiqué contradictoire, rassurant l’opinion du déroulement normal des activités académiques dans cet établissement. 

Sur place au campus universitaire, les enseignements se donnent à deux vitesses. Les professeurs grévistes ne dispensent pas les cours, alors que ceux qui sont contre la grève travaillent normalement, a constaté ce jeudi 8 septembre le reporter de Radio Okapi.

Un professeur rencontré après avoir donné cours dit qu’il a été informé en retard du déclenchement de la grève. Toutefois, il a déclaré qu'il suspendrait, tout de suite après, ses enseignements pour répondre au mot d’ordre de l’APUKIS.

 « Je n’étais pas au courant de ce qui s’était passé parce qu’ils ont tenu leur réunion hier en même temps, ils ont décrété la grève. Et moi c’est ce matin en venant ici que j’ai su qu’il y avait vraiment grève et je m’aligne sur cette grève -là…non je n’enseigne pas », a-t-il expliqué.

Dans le camp opposé à celui des grévistes, figure le Professeur Trésor Grison Kakumbi. Selon lui, les activités se déroulent sans désemparer.

«  Nous invitons les collègues à poursuivre [les enseignements], d’ailleurs vous me voyez là  je viens de donner la philosophie orale ce matin et j’ai encore cours cet après-midi et vous allez voir partout ici les gens donnent cours donc les activités se déroulent tranquillement… »    

D’autres professeurs aperçus dans les auditoires n’ont pas voulu faire des déclarations à la presse pour « ne pas être rangés dans un camp ou dans un autre ». Néanmoins, ils justifient la poursuite de leurs activités académiques par "le souci d’encadrement des étudiants".  

 

 

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