Le Premier ministre et le caucus des députés nationaux évaluent l’avancement de l’état de siège au Nord-Kivu

Le Premier ministre Sama Lukonde a présidé, dans la soirée de jeudi 22 septembre à Goma une réunion d’évaluation de l’avancement de l’état de siège au Nord-Kivu.

Cette évaluation s’est faite au cours d’une réunion du Conseil de sécurité élargi au caucus des députés nationaux du Nord-Kivu, en présence du chef d’état-major général des FARDC, du commissaire général de la police et de plusieurs ministres du gouvernement dont celle de la justice.

Aucune déclaration des autorités n’a été faite à l’issue de cette rencontre, qui s’est terminée tard dans la soirée.

Mais le président du caucus des députés nationaux du Nord-Kivu Singoma Mwanza a indiqué que, le contexte difficile, sécuritaire et humanitaire actuel dans la province était au centre de cette réunion.

Pour le caucus des élus du Nord-Kivu, la priorité, c’est de rétablir la sécurité dans la province.

Le député Singoma Mwanza souligne notamment « les attaques des ADF dans la région de Beni qui continuent à faire des morts et des déplacés, l’occupation de Bunagana et ses environs par le M23 avec des conséquences humanitaires indescriptibles ». Parmi ces conséquences, Singoma Mwanza note le nombre élevé des déplacés dans Rutshuru et Nyiragongo, les écoles qui n’ont pas ouvert à la rentrée parce qu’occupées par ces déplacés et bien d’autres.

Quant à l’évaluation de l’état de siège, cet élu du Nord-Kivu a souligné qu’après un survol de la situation, il a été constaté que les objectifs assignés à l’état de siège n’ont pas été atteints d’autant plus que l’insécurité continue à se généraliser, notamment les ADF qui s’étendent de plus en plus.

C’est pourquoi les élus du Nord-Kivu proposent une requalification de l’état de siège.  Ils  veulent que le pouvoir soit restitué aux civiles et que les régions de Rutshuru et Beni soient considérés comme des zones opérationnelles, a précisé que le président du caucus des députés nationaux du Nord-Kivu.

Les députés ont également demandé au ministre des Affaires humanitaires, présent à la réunion, qu’un plan d’urgence soit établi pour assister tous les déplacés, qui sont en errance dans le Rutshuru.

 

 

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