Beni : les jeunes veulent construire le mausolée des victimes de massacres d'octobre 2014


La jeunesse de Beni a lancé jeudi 13 octobre le projet de la construction du mausolée des victimes de massacres du 14 au 15 octobre 2014.

Pour les organisateurs, l’objectif est de protéger cet espace, où une trentaine de victimes du début des massacres étaient inhumées, et le sécuriser contre toute tentative de spoliation. 

« Les morts ne meurent que quand ils sont oubliés par les vivants », c’est la grande motivation qui a poussé les différentes couches de la jeunesse de Beni à initier ce projet d’immortalisation des victimes tombées lors du premier massacre au quartier Ngadi, en ville de Beni, la nuit du 14 au 15 octobre 2014, qui a coûté la vie à 39 personnes des familles différentes. Accompagnés par les autorités et les hommes politiques de la région, ces jeunes visent d’élargir ce projet même dans le territoire », a indiqué Loswire Shabani, membre de cette commission.

Pour lui, « il faut qu’on précise une chose : à partir du moment où les gens continueront à nous soutenir comme ils sont en train de le faire, c’est très facile qu’on puisse atteindre les sites qui sont même dans le territoire, les sites qui sont hors le cimetière de Masiani. Nous sommes beaucoup plus revenus sur le fait d’immortaliser les nôtres, et aussi de protéger cet espace contre une quelconque spoliation. Et, on est parti très loin que ça sera très fou que demain les générations qui viennent nous demandent : nos arrières-parents qui avaient péri, qu’est-ce qui prouve ? Le juriste sait que ce qui n’est pas prouvé, ce qu’il n’a jamais existé. »

A cet effet, une collecte volontaire massive des matériaux de construction se fait dans la ville par la population, qui veut voir cette œuvre mémorielle se réaliser.
Les familles des victimes s’alignent également derrière ces jeunes pour l’effectivité de ce projet avec leurs contributions.

Le premier massacre des civils à Beni a eu lieu le 15 octobre 2014. Ce jour-là, au moins 27 personnes avaient été tuées à l’arme blanche et par balles, lors d’une attaque attribuée aux rebelles ougandais des ADF au quartier Ngandi, au Nord-Est de cette ville du Nord-Kivu

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