Les militaires des FARDC tracassent la population dans plusieurs chefferies du territoire de Mahagi (Ituri), ont dénoncé mercredi 16 novembre la société civile et d’autres sources locales.
Plusieurs barrières, érigées par les FARDC pour des raisons sécuritaires sur les différents axes routiers dans les chefferies de Mokambo, Panduru, Warpalar, Anyals, Djukot et Walendu Watsi, sont devenues sources d’insécurité pour les habitants de la région.
Sur place, des soldats rançonnent la population, ont déploré la société civile ainsi que d’autres sources locales.
Les piétions, qui franchissent ces barrières, sont obligés de payer au moins 500 francs congolais en monnaie ougandaise. Les motards doivent payer 1000 francs et les véhicules 5000 francs congolais (2,5 USD) à chaque passage.
Les recettes réalisées à différentes barrières servent pour la survie de ces militaires, qui sont devenus « un fardeau pour la population locale », a révélé la société civile locale.
Cette pratique est encouragée par les officiers militaires qui font de recouvrement auprès des militaires dans chaque position, a précisé cette structure citoyenne.
D’autres tracasseries impliquent les soldats de la Force navale. Même dans les localités lacustres, les pêcheurs et les habitants sont victimes de tracasseries des forces navales, qui monnayent les activités de pêche pour leur survie.
Dans les localités lacustres, dont Mahagi Port et Muganga, chaque pêcheur est contraint de débourser environ 80 dollars chaque semaine pour être autorisé à exercer la pêche ; sans compter d’autres collectes de fonds et de poissons par ces mêmes militaires.
L’un des acteurs de la société civile, Innocent Wabekudu,
demande au gouvernement d’améliorer les conditions de vie de militaires pour décourager cette pratique, qui brise la confiance et la collaboration avec la population.
Des sources militaires contactées par Radio Okapi rejettent ces allégations, qui, selon elles, visent à ternir l’image de l’armée.
D’autre part, certaines barrières qui ont été démantelées sur les différents axes routiers en Ituri ont refait surface après le passage des autorités.