Nord-Kivu : plusieurs voix s’élèvent pour condamner les massacres des civils à Kishishe

Des réactions fusent de partout après le massacre d’une centaine de civils mercredi 30 novembre et jeudi 1er décembre dans la localité de Kishishe et ses alentours. C’est dans le groupement de Bambo, dans la chefferie de Bwito, à environ 34 kilomètres de Rwindi. Plusieurs sources attribuent ces tueries aux rebelles du M23 qui occupent ces localités du territoire de Rutshuru (Nord-Kivu).

Apres les acteurs politico-administratifs locaux et des notables de Bwito, le gouvernement par la bouche du Président de la République, Felix Tshisekedi a condamné fermement ces crimes, vendredi 2 décembre. Le même vendredi, le prix Nobel de la paix, Denis Mukwenge s’est aussi indigné face à ce massacre. La MONUSCO exige une enquête et l’ambassadeur de l’Union européenne(UE) en RDC appelle à l’arrêt immédiat des hostilités et au respect du droit international humanitaire.

Réaction du gouvernement

« Le gouvernement s’assurera que tout soit mis en œuvre pour que le dossier soit rapidement constitué pour alimenter une enquête internationale pour crimes de guerre et crime contre l’humanité », a déclaré le porte-parole du gouvernement et ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, à l’issu du conseil des ministres, vendredi 2 décembre à Kinshasa.

Le gouvernement diligente une enquête nationale sur ces crimes et va travailler pour qu’au niveau international également, une enquête soit lancée, a fait savoir Patrick Muyaya.

Par ailleurs, le gouvernement a décrété trois jours de deuil national à partir de ce samedi 3 décembre, d’après le compte rendu du conseil des ministres, lu par son porte-parole.

Le prix Nobel de la paix exige des sanctions

Sur son compte twitter, Denis Mukwege, horrifié, a dénoncé le massacre de masse, des personnes disparues et le recrutement forcé d’enfants. « Ces crimes doivent entrainer des sanctions rapides aux forces d’occupation M23\RDF et des poursuites par la justice nationale et internationale », dit-il.

La MONUSCO  sollicite une enquête

Pour sa part, la MONUSCO se dit aussi horrifiée par les informations faisant état d’atteintes aux droits de l’homme qui seraient attribuées au M23 dans le village Kishishe. Sur son compte Twitter, la mission onusienne a dénoncé jeudi 1er décembre, « des actes épouvantables et appelle les autorités compétentes à enquêter sans délai et à traduire les auteurs en justice ».

L’UE appelle au respect du droit international humanitaire

L’ambassadeur de l’UE en RDC, Jean-Marc Châtaignier, quant à lui,  parle d’un rapport inquiétant d’un grand nombre de civils tués ces derniers jours à Rutshuru.

« Ces actions pourraient s’apparenter à des crimes de guerre » a-t-il indiqué.

Il appelle à l’arrêt immédiat des hostilités et au respect du droit international humanitaire.

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