Nord-Kivu : la résurgence du cholera à Kanyaruchinya met à mal le système de santé à Nyirangongo

Le système de santé à Nyiragongo (Nord-Kivu) fait actuellement face à un défi majeur notamment avec l’augmentation des cas de choléra dans ce territoire qui héberge plus de 100 mille personnes déplacées de guerre, selon la division provinciale de la santé. Cette dernière coordonne la riposte contre cette maladie au site des déplacés de Kanyaruchinya. Elle évoque parmi les causes du choléra, une faible couverture en eau potable et des mauvaises conditions hygiéniques accentuées par le manque de latrines pour les déplacés.  

L’alerte a été donnée vendredi 9 décembre par l’ONG internationale Médecins sans frontières (MSF) qui appuie l’accès aux soins de santé par les déplacés dans la zone de santé de Nyiragongo. 

D’après cette organisation humanitaire, il a été constaté une augmentation rapide des cas de choléra depuis le 26 novembre dernier. Abdou Musengetsi, coordonnateur de projet MSF à Goma, décrit une situation aggravée par l’accentuation du choléra et le manque d’infrastructures sanitaires et d’assainissement : 

« Ce qu’on constate est qu’il y a une grande augmentation rapide des cas de choléra dans les sites des déplacés. Depuis le 26 novembre jusqu’au 8 décembre, nous avons pu soigner 309 patients qui souffrent de cholera et les cas ne font qu’augmenter du jour au jour, en moyenne nous avons plus de 20 nouveaux cas admis au niveau de CTC par jour, ce qui est une grande augmentation. Le grand défi qu’on observe c’est l’insuffisance de l’eau au près des déplacés et même des latrines au niveau des sites des déplacés ».

Le chef de division de la santé au Nord-Kivu, Dr Janvier Kubuya qui coordonne l’intervention sanitaire au site des déplacés de Kanyaruchinya confirme que le besoin en eau potable est couvert seulement à 10% dans le territoire de Nyragongo, alors que les conditions hygiéniques et la promiscuité des déplacés posent un réel problème.  

Il ajoute qu’avec ses partenaires MSF et la Croix-Rouge, ils organisent la prise en charge des cas enregistrés. En outre, avec l’OMS, ils sont en train de former des relais communautaires pour renforcer la surveillance et la sensibilisation de la population.  

 

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