Nord-Kivu : hausse du prix du carburant et d’autres produits à la suite de l’effondrement du pont sur la route Kasindi-Beni

Le prix du carburant et de certaines denrées alimentaires est revu à la hausse depuis l’interruption du trafic Kasindi-Beni à la suite de l’effondrement, samedi 9 décembre, du pont jeté sur la rivière Lume, dans le territoire de Beni (Nord-Kivu).

Alors que la hausse du prix du carburant se faisait observer dans les villes de Butembo et Beni (Nord-Kivu) pendant plus d’une semaine à la suite de la carence du carburant sur le marché, la situation a empiré le samedi 10 décembre, après l’effondrement du pont Lume sur la RN4 entre Kasindi et Beni ville.

Le prix d’un litre qui coutait 3.000 francs congolais (1,46 USD) à la pompe se vend depuis le week-end dernier à 4.000 (2 USD) voire 4500 francs congolais (2,19 USD).

Chez les revendeurs, communément appelés Kadhafi, le prix d’un litre de carburant varie entre 4500 et 5000 francs congolais (2,43 USD), voire 6000 francs congolais (3 USD).

Une autre conséquence, c'est la hausse du prix de transport en taxi.

Un des conducteurs de taxi moto abordé par Radio okapi a expliqué, que les motocyclistes n’exercent plus normalement car, les clients refusent de se conformer à la nouvelle tarification.

« Nous travaillons difficilement à la suite de cette situation. Il s’observe la résistance auprès de nos clients. Par exemple, un client qui payait une course de 1000 francs congolais, le convaincre ces derniers jours de payer 2.000 francs congolais ce n’est pas facile. Nous plaidons pour que le pont soit construit urgemment afin que les véhicules transportant le carburant nous parviennent à temps ».

En dehors du carburant, le prix de certains produits qui proviennent de l’Ouganda via la cité frontalière de Kasindi-Lubiriha a aussi grimpé. 

 Par exemple, une plaquette d'œufs qui se négociait entre 6.000 francs congolais (3 USD) et 6.500 à Beni, se vend actuellement à 10.000fc (5 USD) depuis le week-end dernier à en croire les revendeurs. 

 La population plaide pour une intervention urgente du gouvernement congolais, ainsi que celle de ses partenaires au regard de plusieurs véhicules qui sont déjà bloqués par manque de passage pour rallier les villes de Beni et Butembo en particulier et le reste de la province en général. 

 L’administrateur du territoire de Beni avait affirmé dimanche 10 décembre que toute la hiérarchie est déjà saisie de la situation au regard de l’importance à caractère national de ce tronçon routier. 

Déjà, la branche de développement et infrastructures des forces conjointes FARDC-UPDF a annoncé le début des travaux, ce lundi 12 décembre, avec la création d’une déviation au niveau du pont. 

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