Kindu : un défenseur des droits de l’homme brutalisé et menacé lors d’un monitoring à la prison de Kalima

Samuel Ramazani Alimasi, défenseur des droits de l'homme, affirme avoir été brutalisé et menacé de mort par des policiers du district centre de Kalima, mercredi 4 janvier, alors qu’il était en visite de monitoring à la prison centrale de cette cité.

L’incident est survenu après que Samuel Ramazani a demandé la preuve de paiement des frais d'autorisation de visite à la prison qui lui ont été demandés par ces policiers.

Ce défenseur des droits de l’homme demande aux autorités de se saisir de la question de monnayage des visites à la prison et de prendre des mesures qui s’imposent.

« J'ai été menacé de mort par deux policiers du district centre Maniema à Kalima au nom de Subula et Assani qui ont tenté de manier leurs fusils à plusieurs reprises pour me tuer. Ils ont cadenassé la porte pour que je ne quitte pas, parce que simplement j’ai demandé la preuve de paiement pour les frais illégaux d'autorisation des visites des détenus qui s'élèvent à cinq mille francs à la prison centrale de Kalima autorisé par leur hiérarchie. J'ai été libéré à la suite des interventions des autorités provinciales » a-t-il déploré.

Samuel Ramazani exige des autorités de se saisir de ce dossier afin que cesse ces tracasseries :

« Je condamne fermement ces actes inciviques et dénonce avec force cette attitude de la police Kalima et je demande à l'auditeur supérieur de se saisir de ce dossier pour que justice soit faite. Au procureur d'instruire le directeur de la prison centrale de Kalima et autres prisons du Maniema de ne pas monnayer les visites car elles sont gratuites et à la police du Maniema de bien former et éduquer ses policiers car à Kalima, l'ivresse publique aux policiers pendant les heures de service est autorisée. Voilà la cause majeure de plusieurs violations des droits de l'homme dans le territoire de Pangi par la police ».

Lire aussi sur radiookapi.net: