SCTP : le syndicat dénonce la léthargie dans l’application des mesures de relance de l’établissement

L´intersyndicale de la Société congolaise de transports et ports (SCTP) a dénoncé samedi 4 février dans une déclaration à la presse, la léthargie dans l´exécution des décisions du conseil des ministres allant dans le sens de booster cette entreprise commerciale. Il s´agit entre autres, de la décision du 15 janvier dernier relative à la reprise du trafic ferroviaire Kinshasa-Matadi.

Le président de l´intersyndicale de l´ex-ONATRA, Armand Osase, a déploré le blocage des moyens financiers pour « effectivement appliquer le programme d´urgence de relance de la SCTP ».

Il déplore en même temps un manque à gagner pour l´Etat congolais, actionnaire unique de la Société congolaise de transports et ports qui emploie 25 000 agents dans 17 provinces de la RDC.

Cette déclaration intervient après une mission d´inspection de l´état des ports et du chemin de fer du ministre des Transports et voies de communication dans le Kongo-Central, dans le cadre du projet de reprise du trafic ferroviaire Kinshasa-Matadi et Matadi-Kinshasa.

« Lors de la 82e et 83e réunion du conseil des ministres, le chef de l´Etat avait donné des instructions, notamment la reprise du trafic ferroviaire Kinshasa-Matadi, mais aussi la relance de la société. Il avait donné des instructions aux deux membres du gouvernement, en l´occurrence le ministre des Transports et le ministre des Finances.   Cote ministre des Transports, il y a des avancées significatives, mais il y a blocage, léthargie au niveau du ministre des Finances et ça nous inquiète », a déclaré Armand Osase.

Il a notamment dénoncé la léthargie dans le déblocage de la créance de 207 millions de dollars, et ce, malgré les instructions du chef de l´Etat :

« Il y a la léthargie au niveau du ministre des Finances, alors que les décisions du conseil des ministres sont des décisions exécutoires, et donc la faillite de la SCTP c´est aussi une perte énorme pour l´Etat congolais. La SCTP fait face à une concurrence imposée, parce que les ports privés aujourd´hui nous mettent dans une situation de quasi-arrêt d´exploitation.  Il y a une forte déviation des navires dans les ports privés au Kongo-Central ».

 

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