La société civile de Solenyama dans la chefferie de Baboa-Bokoa, au territoire d’Irumu(Ituri), a appellé, vendredi 24 février, le gouvernement et son partenaire la MONUSCO à mettre tout en œuvre pour lancer le Programme de désarmement, démobilisation et réinsertion communautaire (P-DDRCS) dans leur région.
Après la tension intercommunautaire de décembre 2022 qui avait entrainé mort d’hommes, la situation sécuritaire reste encore précaire dans cette entité, située à 12 km de Bunia. Plusieurs civils détiennent encore des armes, a affirmé, le coordonnateur de la société civile de Solenyama, Hervé Bamunoba.
Il a tenu ce discours à une délégation de la MONUSCO venue, vendredi, dans cette localité.
« Il est connu que les armes circulent….Il faut que ce programme soit effectif afin que les gens qui continuent à détenir ces armes puissent les rendre pour permettre à la population de respirer la paix et cette-fois, la vraie Paix », a declaré Hervé Bamunoba.
La délégation de la MONUSCO s’est rendue à Solenyama pour sensibiliser la communauté notamment au vivre ensemble, au dialogue et au pardon.
Cette rencontre entre les délégués de la mission onusienne et la communauté locale de Solenyama a donné l’occasion au chef de la chefferie de Baboa-Bokoa, Zorabo Lemi, de présenter à ses hôtes certaines difficultés auxquelles son entité fait face.
« Vraiment jusque-là la situation sécuritaire reste précaire. Malgré cela, nous voulons qu’il y ait des constructions des écoles mais surtout le bureau de la Police et celui de la société civile. A travers cela, ça va permettre à la chefferie de travailler avec la population dans la convivialité », a-t-il expliqué.
C’est sous une grosse pluie qui s’est abattue dans la zone que plus de trois cents personnes, issues de différentes couches de la population ont assisté à cette sensibilisation à la paix, menée par la MONUSCO.
Le contrées de Katoto, Nyamamba, Fataki, Bayoo sont aussi concernées par cette campagne de sensibilisation.
