Les enjeux économiques de la visite d'Emmanuel Macron en RDC

Le président français, Emmanuel Macron, visite la RDC samedi 4 mars. Selon l’Élysée, cette visite va faire la lumière sur le partenariat large et dynamique, qui s’appuie sur les atouts en matière de recherche, de défense, de ressources naturelles et de créativité. C’est ce qui justifie la présence, dans sa délégation, des hommes d’affaires français. 

Au moins 27 entreprises françaises sont présentes en RDC. C’est une présence encore limitée, reconnaissent des sources de la chambre de commerce et d’industrie franco-congolaise.

Parmi les entreprises françaises installées en RDC, figurent notamment:

  • Orange, dans l’Internet Mobile à travers son réseau 4G et la monnaie électronique Orange money.
  • Accor exploite deux hôtels, Pullman à Kinshasa et Lubumbashi et projette l’ouverture prochaine de nouvelles implantations.
  • Castel exploite les brasseries BRACONGO et BRASIMBA, elle produit également les boissons gazeuses. 
  • Bolloré Africa Logistics, présent sur l’ensemble du territoire.
  • Perenco exploite 11 champs onshore et offshore de pétrole pour une production moyenne de 25 000 barils par jour à Moanda dans le Kongo-Central. 
  • Total Energies est présente dans la distribution pétrolière.

Concernant les échanges commerciaux entre la RDC et la France en 2021, l’hexagone a exporté vers la RDC pour 149,8 millions d’euros. Il s'agit  essentiellement de produits des industries agroalimentaires, de biens d’équipements mécaniques, et de produits pharmaceutiques et chimiques. 

Tandis que la RDC a vendu pour 123 millions d’euros à la France, le niveau le plus élevé au cours des dix dernières années, selon la chambre de commerce et d’industrie franco-congolaise.

La France agit en RDC par plusieurs canaux dont l’agence française de développement, qui avait repris ses activités en RDC début 2004, après 13 ans d’interruption.

En juillet 2013, trois ans après l’atteinte par la RDC du point d’achèvement de l’initiative PPTE (Pays pauvres très endettés) en juillet 2010, un premier contrat de 106,4 millions d’euros avait été signé entre Kinshasa et Paris.

Le second, à hauteur de 65 millions d’euros, avait été signé le 12 novembre 2019, à l'occasion de la visite à Paris du Président Tshisekedi. Ce deuxième contrat a porté sur les secteurs de l’éducation et de la formation professionnelle, de la gouvernance financière et administrative ainsi que de la santé; des secteurs clés qui constituent, avec la Francophonie, la protection de l’environnement et la sécurité, les axes forts de ce partenariat.

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