Le parti politique Ensemble pour la République dénonce la « planification de la fraude à grande échelle dans le processus électoral en cours ». La position est exprimée dans un communiqué rendu public ce mardi 7 mars.
« Par conséquent, Ensemble pour la République exige la mise en place d’une CENI réellement indépendante à même d’organiser des élections libres, inclusives, transparentes et crédibles. Il en est de même de la Cour constitutionnelle qui doit être impartiale et non inféodée au régime illégitime en place », note le communiqué.
Le parti de Moise Katumbi dénonce aussi des « manœuvres insidieuses et prend bonne note de l’incapacité du régime en place de doter la CENI des moyens nécessaires pour organiser les élections dans les délais constitutionnels.
Ensemble pour la République prend acte des accusations publiques graves du président de la CENI contre le Gouvernement qui refuse de doter cette institution ni des frais de fonctionnement, ni des frais des opérations électorales depuis plus de six mois.
« Ensemble pour la République invite toutes les Forces vives de la Nation (partis politiques, confessions religieuses, syndicats, associations culturelles et sportives) attachées aux valeurs républicaines et démocratiques, à exiger un processus électoral transparent, inclusif et crédible ainsi que l’organisation des élections dans les délais constitutionnels », note le document.
Situation sécuritaire et économique difficile
En dépit de la promesse du Président Félix Tshisekedi, tenue depuis 4 ans, d’établir son état-major à l’Est du pays afin d’éradiquer toutes les forces d’agression étrangères et tous les groupes armés supplétifs congolais en Ituri et dans le Nord-Kivu et malgré l’instauration de l’état de siège dans ces provinces depuis le 21 mai 2021, Ensemble rappelle que « cet état-major n’a jamais été établi et la situation sécuritaire se détériore de plus en plus dangereusement dans l’ensemble du pays ».
Le parti de Moise Katumbi note que situation socio-économique du pays n’échappe pas au marasme généralisé malgré « une embellie financière singulièrement vantée » par le régime.
Plus de 60% des jeunes Congolais sont condamnés dans le chômage des masses, annonce le document.
« Des agents et fonctionnaires de l’Etat croupissent avec des salaires de misère. Des policiers, militaires, enseignants, professeurs d’université, médecins et infirmiers sont condamnés de travailler et de vivre dans des conditions exécrables… alors que des dirigeants des institutions politiques voguent dans un train de vie insolent… Alors que les finances publiques sont laminées par la corruption et le culte des rétrocommissions », conclut le communiqué.