Le Potentiel : « Le PAM et la FAO alertent sur une crise alimentaire aiguë dans le Grand Kasaï »

Revue de presse de ce mardi 18 avril 2023

 

La situation alimentaire dans la region du Kasai, le travail des humanitaires ainsi que la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC sont les sujets repris dans les colonnes des journaux parus ce mardi 18 avril à Kinshasa.

 

Le Potentiel rapporte que 46% de la population du Kasaï et 41% de la population du Kasaï Central sont dans un état de crise alimentaire aigüe (phase 3+), indique le 20e cycle de l’Integrated Food Security Phase classification, (IPC).

Ces statistiques sont contenues dans un communiqué conjoint du Programme alimentaire mondial (PAM) et de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) parvenu à la redaction de Le Potentiel.

La même source indique qu'en 2016, les deux provinces sont sorties d'une période des conflits violents qui ont fragilisé le tissu communautaire et le développement économique.
Le PAM et la FAO notent " qu'actuellement, bien que la situation se soit stabilisée, la sécurité alimentaire et la cohésion sociale demeurent encore précaires ".

Face à ces enjeux, ajoute le journal, le Royaume de Suède a octroyé un financement de 101,2 millions de couronne suédoises soit 12.2 millions de dollars pour soutenir le programme.

Entre temps, le PAM introduit une nouvelle flotte d'hélicoptères peints en orange, annonce pour sa part, La Tempête des Tropiques.

Cette initiative entre dans le cadre des efforts visant à améliorer la sécurité des opérations dans l'est de la République Démocratique du Congo, où des millions de personnes ont besoin d'une aide humanitaire vitale, précise ce quotidien.

Cette dernière mesure fait partie d'un ensemble de mesures comprenant l'utilisation d'une couleur distinctive, des négociations d'accès en cours et des initiatives d’engagement communautaire, qui ont été mises en place pour aider les travailleurs humanitaires à atteindre les communautés les plus vulnérables en toute sécurité, ajoute-t-il.

Les hélicoptères orange sont un symbole de paix pour les travailleurs de première ligne, afin qu’ils puissent atteindre ceux qui en ont le plus besoin, renchérit La Prospérité.

Le Service aérien humanitaire des Nations unies (UNHAS), géré par le PAM fournit des services de transport de passagers et de fret léger vers certaines des régions les plus reculées et les plus difficiles d’accès du monde, qui seraient autrement difficiles à atteindre par voie terrestre en raison des grandes distances, des infrastructures limitées et de l’insécurité, explique ce tabloïd.

D’après ce quotidien, Peter Musoko, directeur pays du PAM en RDC a declaré :

« Si l’hélicoptère que vous voyez là-haut est orange, vous devez savoir qu’il s’agit d’un hélicoptère du PAM. Il transporte des travailleurs humanitaires pour aider à soutenir les personnes les plus vulnérables qui ont besoin d’une aide d’urgence».

Le M23 et la CODECO exclus du processus de Naïrobi 4

Dans un autre registre, l’Agence congolaise de presse(ACP) rapporte que les mouvements terroristes M23 et CODECO opérant dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) sont exclus du processus de paix de Naïrobi 4 qui débute mardi, a déclaré lundi le porte-parole du gouvernement, dans un briefing à Goma, au Nord-Kivu.

« Comme CODECO comme M23, ils sont  exclus automatiquement   du processus de Naïrobi 4 qui va commencer demain », a tranché Patrick Muyaya, face à la presse, note cette agence.

« Dans le cadre de la feuille de route de Luanda, il a été convenu qu’il devait y avoir un cessez-le-feu reposant sur les quatre étapes qui sont le cessez-le-feu, le retrait des zones occupées, le cantonnement puis la démobilisation »,   a rappelé le ministre de la Communication, réitérant à cette occasion, la position de son gouvernement « de ne pas négocier avec les terroristes du M23, appuyé par le Rwanda », souligne l’ACP.

Il ajoute que Patrick Muyaya a également fait savoir qu’outre les fronts militaires et diplomatiques, la RDC s’apprête à déclencher le front judiciaire « car les graves crimes perpétrés par les rebelles ne resteront pas impunis ».