Tempête des Tropiques : « Insécurité à Kinshasa : l'Hôtel de ville met en place une panoplie de mesures et stratégies »

Revue de presse de ce jeudi 6 juillet

 

La situation d’insécurité dans la ville de Kinshasa marquée par des cas d’enlèvements quasi quotidiens, les mesures prises par les autorités ainsi que le procès en flagrance de quelques présumés kidnappeurs arrêtés par la police font la Une des journaux parus ce jeudi 6 juillet à Kinshasa.

 

La Tempête des Tropiques rapporte qu’au cours d'un conseil de sécurité présidé, mardi 4 juillet 2023  par le gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila Mbaka, le gouvernement provincial se déploie pour ramener la quiétude dans la capitale, après un moment de recrudescence de la criminalité urbaine caractérisée par des cas d'enlèvements de paisibles citoyens.

À l'issue de ce conseil de sécurité, le gouvernement provincial a mis en place une panoplie de mesures et stratégies pour mettre fin à ce phénomène.

« Nous avons mis en place plusieurs mesures et stratégies parmi lesquelles, des patrouilles mixtes qui seront organisées sur toute l'étendue de la ville ainsi que des checks points pour traquer ces inciviques qui sèment la désolation et la peur dans la capitale », a indiqué Gratien Nsakala, ministre provincial de l'Intérieur et sécurité.

Le quotidien rappelle que depuis un certain temps, les kinois et Kinoises vivent une  psychose totale suite au phénomène d'enlèvement.

Mais la police nationale congolaise a déjà mis la main sur un groupe de kidnappeurs qui sèment la terreur à Kinshasa.

Ils sont jugés en procédure de flagrance et seront sans nul doute condamnés conformément à la loi, espère ce journal.

Malheureusement, regrette La Tempête des Tropiques, dans ces réseaux mafieux en dehors des civils, on retrouve des policiers, ceux-là meme qui devaient plutôt sécuriser  la population.

Et L’Avenir d’affirmer que dans un contexte où la population annonce que les « Mobondo », milice Yaka semant violences et désolation dans le Mai-Ndombe, ont déjà infiltré Kinshasa, viennent s’ajouter des informations faisant état des cas de kidnappings et de trafic d’organes.

Ce cocktail fait que la population soit plongée dans la peur, n’a plus confiance à certains moyens de transport. Ceci entrainant cela, poursuit ce quotidien, certains débits de boissons sont vidés autour de 21 heures. Les autorités n’ont fait que sensibiliser la population, sans que celle-ci soit du tout convaincue. Elle préfère se protéger, tout en restant éveillée.

C’est sur ces entrefaites que le Commissariat Provincial de la Police Ville de Kinshasa informe la population kinoise qu’il a été saisi ces dernières semaines de plusieurs plaintes, faisant état d’enlèvements des personnes à bord de taxis, ajoute L’Avenir.

« La Police a mis les bouchées doubles pour mâter dans la Ville. Elle constate néanmoins que plusieurs témoignages et messages sur les enlèvements et le trafic d’organes propagés dans les réseaux sociaux ne sont pas conformes à la vérité », a déclaré la police dans un communiqué.

Pour ce tabloïd, « cette affirmation de la Police semble malvenue, d’autant plus qu’il y a un procès qui s’est ouvert en procédure de flagrance et qui conduira au jugement de tous les bandits maîtrisés. Il aurait été souhaitable pour la Police de laisser à la procédure judiciaire de suivre son cour normal, avant d’infirmer ou de confirmer les allégations de trafic d’organes ».

Il souligne que selon les enquêtes menées par les services de renseignements de la Police, indique le même communiqué de la Police, une campagne de diabolisation est menée contre les forces de l’ordre dans l’objectif de pousser la population à perdre confiance en sa Police.

« Manipulation » affirme également Patrick Muyaya, d’après La Prospérité.  Le porte-parole, s’est exprimé sur cette situation lors de son briefing mardi à la presse sur la tenue prochaine des IXe jeux de la francophonie.

« Nous avons relevé au terme de nos entretiens, qu’il existait une forme de manipulation qui vise à passer des messages de crainte aux délégations qui doivent arriver à Kinshasa, présentant Kinshasa comme une ville où la sécurité n’est pas garantie. Dans une ville de 15 millions d’habitants, le problème d’insécurité se pose toujours mais qu’il y a aussi, parallèlement à cela, une réponse de la police», a dit, substantiellement, M. Patrick Muyaya Katembwe.

Pendant ce temps, les audiences foraines de 27 présumés kidnappeurs jugés en procédure de flagrance par le Tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe, ont débuté mercredi 5 juillet dans l’enceinte du bâtiment de la territoriale à Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC), a constaté l’Agence congolaise de presse (ACP).

L’audience foraine du jour était consacrée à l’identification des prévenus poursuivis pour quatre (4) chefs d’accusation dont association des malfaiteurs, enlèvement des personnes, assassinats et vols avec violences.

Quelques victimes de ces enlèvements ont raconté le déroulement des faits à leur encontre ou contre leurs proches.

«Je suis venue parce que mon fils a été tué, il a été enlevé vers beau marché, puis  entraîné vers Pain victoire, ils l’ont amené jusqu’à Bumbu, c’est là qu’il a été tué. Voici la photo du fils tué, il s’appelait Ndjoumar Mpoyi», a déclaré Pasi Liyoso, mère d’une victime kidnappée.

«La population doit se rassurer que la justice fonctionne quand même avec l’impulsion du Chef de l’État, qui a instauré cet Etat de droit, qui, hier, était encore une illusion, aujourd’hui c’est la vérité. Ceux qui seront condamnés, je ne suis pas le juge, mais en tant que l’avocat de la partie civile, je prie qu’ils soient condamnés, pour que ça soit un procès pédagogique, pour enseigner même ceux qui sont à la cité », a déclaré Christian Kasongo, avocat de la partie civile.

Pour sa part, le ministère public a requis la peine maximale, soit la prison à perpétuité, précise l’ACP.

Il rappelle que ces présumés kidnappeurs ont été appréhendés par la Police Nationale Congolaise. Ils sont au nombre de 27, dont 26 adultes et un mineur qui sera jugé au tribunal pour enfants. Les adultes quant à eux, comparaissent en flagrance devant le tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe.