Revue de presse du jeudi 17 août 2023
Les journaux parus à Kinshasa jeudi 17 août analysent essentiellement les conclusions de la table ronde sur l’évaluation de l’état de siège au Nord-Kivu et en Ituri.
Entre le maintien et la levée de l'état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri, Félix Tshisekedi doit désormais user de son pouvoir discrétion pour privilégier la paix, estme Le Potentiel. « Déjà à l'issue de la cérémonie de clôture, et sans attendre la décision du président de la République sur les recommandations finales, quelques délégations venues des provinces de l'Ituri, du Nord et du Sud-Kivu ne jurent que par la levée de cet état de siège, car d'après ces dernières, la population en souffre et elle veut vivre la " vie normale " comme auparavant », note le quotidien.
Selon les mêmes sources, poursuit le journal, le régime de l'état de siège « abuse du pouvoir exorbitant qu'on lui a attribué. Aussi, à la veille des élections pré[1]vues en décembre, cette mesure exceptionnelle limite la participation active des acteurs politiques au processus électoral en cours, du fait que des réunions politiques, des rassemblements et meetings politiques sont prohibés durant la période de l'État de siège ».
Selon L’Avenir, les participants ont déposé sur la table de Tshisekedi trois options : le maintien, le levée ou la requalification d l’état de siège. « La balle est donc dans le camp du chef de l’Etat qui doit choisir parmi les trois options, même si une bonne frange de la population mobilise pour la levée de l’état de siège », écrit le tabloïd.
Quelle que soit la décision que prendra la chef de l’Etat, renchérit La Prospérité, le Gouvernement se dit satisfait des acquis de l’état de siège, deux ans et quelque trois mois après son instauration dans ces provinces.
« Cette mesure visait principalement le retour de la sécurité dans les provinces du Nord-Kivu et l’Ituri. Il y a également la crise du M23, qui a fortement perturbé les efforts qui étaient en cours dans le Nord-Kivu, mais au niveau de l’Ituri, l’on a noté beaucoup de progrès, qui ont conduit notamment, à un voyage de presse avec les différents médias qui ont pu constater, entre autres, la réouverture de plusieurs axes routiers et le commerce qui avait repris pour nos populations», a indiqué le ministre de communication », a affirmé le porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya, cité par le journal.
Les armes ne se sont pas totalement tues, les morts s'enregistrent à la pelle et la détérioration humanitaire cahin-caha, renchérit La Tempête des tropiques. « Toutefois, il faut reconnaître que les armées étrangères non invitées connaissent un ralentissement. Les Rwandais et autres vivant dans ces différents milieux depuis des décennies n'avancent pas, comme ils prétendaient le faire en un clin d'œil », note le quotidien. Avec la complaisance de la communauté internationale, cette insécurité aux conséquences néfastes incalculables sur le plan économique, social, sanitaire, environnemental, éducatif, risque de s'amplifier de plus belle, redoute le journal, si jamais ces parties du pays arrivaient à être dégarnies.
