Nord-Kivu : la MONUSCO va fermer sa base de Lubero

La MONUSCO a lancé le jeudi 12 octobre à Lubero, dans la province du Nord-Kivu, le processus de fermeture de son antenne de locale et de sa base militaire. Cette antenne de Lubero sera définitivement fermée le 31 décembre prochain.

L’annonce a été faite le même jeudi par le chef de bureau intérimaire de la MONUSCO/Beni, Abdourahamane Ganda, qui a conduit une délégation des différents services de la Mission venus pour évaluer les mécanismes à mettre en place pour accompagner ce processus de retrait accéléré.

« Ce retrait qui était initialement prévu pour le 31 décembre 2024, le gouvernement a demandé d’accélérer et de le ramener au 31 décembre 2023. Et cette demande a été confirmée par le Président de la République à la tribune des nations unies. Ça veut dire que c’est quelque chose de très officiel et de très sérieux. Et c’est pour marquer ce caractère sérieux que la mission a décidé d’accélérer et à donner un bon signe pour commencer à fermer l’antenne de Lubero », a expliqué Abdourahamane Ganda.

Il ajoute que la MONUSCO a pris des dispositions pour qu’au 31 décembre 2023, sa présence de la MONUSCO à Lubero cesse.

« La mission a adressé une correspondance officielle du Nord-Kivu dans ce sens qui en a accusé réception et qui a accepté la démarche. On m’a chargé de vous [administrateur du territoire] en remettre copie aujourd’hui pour vous dire officiellement qu’avec cette visite, nous allons commencer le retrait de la MONUSCO à Lubero pour que celui-ci soit effectif au 31 décembre », a ajouté M. Ganda.

Une séparation douloureuse

« Toute séparation est douloureuse ». C’est par ces mots que l’administrateur du territoire de Lubero, le colonel Alain Kiwewa, a réagi à l’annonce de la fermeture des bureaux de l’antenne de la MONUSCO à Lubero.

« Tout départ est douloureux. C’est le sentiment que j’ai. Mais l’autorité a pris la décision. Et nous, nous ne pouvons que nous soumettre à cette décision. On ne sait pas reculer et on ne sait rien faire d’autre. Mais la séparation est toujours douloureuse. Mais nous acceptons cette décision ainsi. Nous allons maintenir cette collaboration », a indiqué le colonel Alain Kiwewa.

Il promet de poursuivre la collaboration avec la mission onusienne, jusqu’à la fermeture totale de ses bureaux :

« Même si le cantonnement de Lubero sera fermé, Beni sera encore ouvert. Nous allons poursuivre la même collaboration que nous avons eu avec nos frères qui étaient longtemps à nos côtés ici. Nous voulons pérenniser cette collaboration, jusqu’au départ total de la MONUSCO ».

 

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