Les opérateurs économiques du secteur pétrolier observent un arrêt de la fourniture en carburant dès ce vendredi 20 octobre sur toute l’étendue de la province du Nord-Kivu.
Selon le président de l’Association des pétroliers du Nord-Kivu, (APENOKI), cet arrêt de vente est l’exécution d’un préavis de grève adressé, il y a quelques jours, au ministère de l'Economie.
Ces pétroliers exigent du Gouvernement une nouvelle structure des prix des produits pétroliers ainsi que le paiement des pertes et manques à gagner qu’ils ont encaissés depuis septembre 2023.
Ce vendredi, toutes les stations-services sont à l'arrêt dans la ville de Goma, perturbant ainsi la vente des produits pétroliers, surtout pour les transporteurs en commun.
Chez les revendeurs de carburant, un litre d’essence passe, du coup, de 3500 francs congolais ( 1.4 USD) à un peu plus de 4000 francs(1.6USD).
Le président de l’APENOKI, Providence Muhiga, affirme que ses membres sont, actuellement en difficulté d’approvisionnement des produits.
Pour lui, la structure des prix des produits pétroliers n’est plus proportionnelle aux autres exigences, notamment celles d’importation.
« Continuer à travailler ne sachant pas comment renouveler le stock, c’est ça le problème. Nous attendons du gouvernement une nouvelle structure qui a été promise depuis le 30 septembre », a-t-il déploré.
Providence Muhiga soutient que les membres de leur corporation vont observer cette grève « Jusqu’à la sortie de la nouvelle structure des prix. Puisque les gens ne peuvent pas continuer à travailler à perte ».
Cependant, l’APENOKI précise qu’en attendant la réaction du Gouvernement, le peu de stock disponible, auprès de certains pétroliers, reste réservé à l’armée, étant donné que le Nord-Kivu est dans une zone opérationnelle militaire.