RDC : des ONG environnementales contre l’exploitation du pétrole dans le lac Albert

Au moins 25 ONG environnementales, basées au Nord-Kivu, ont saisi, il y a quelques jours, le 1er Ministre pour exprimer leur désapprobation au projet d’exploitation du pétrole dans le lac Albert.

En voie d’être mis en œuvre, ce projet est communément appelé : « projet East African Crud Oil Pipeline (EACOP) ». 

D’après ces ONG, il s’agit d’un projet pétrolier encours de Total Energie qui consiste à construire un Oléoduc qui canalisera le pétrole brut exploite dans le lac Albert jusqu’au port de Tanga, en Tanzanie et même au Kenya.

Dans leur correspondance, ces organisations dénoncent également ce qu’elles qualifient de tentative d’adhésion secrète de la RDC à ce projet EACOP. 

Elles expriment leurs inquiétudes par rapport à l’exécution d’un tel projet.

Pour ces ONG environnementales, ce projet d’exploitation pétrolière aura sans doute un impact néfaste sur l’écosystème de la RDC, notamment la gestion de ces déchets, des digues et bien d’autres aspects. 

Le Directeur général de l’Initiative pour le développement et la protection de l’environnement (IDPE), représentant de cette coalition d’ONG, Bantu Lukambo met en exergue ses arguments : 

« Il faut voir les pays où l’on exploite le pétrole. Il y a de l’insécurité, de la pollution, c’est par exemple à Moanda (Kongo Central), regardez où notre gouvernement avait commencé à exploiter le pétrole. Si vous y arrivez, vous allez regretter. Arrivez au Nigeria, dans le delta du Niger. Aujourd’hui nous sommes tous d’accord qu’avec l’environnement, on peut développer le pays. L’exemple est simple avec Virunga Energie, vous voyez comment est-ce que Goma est en train de progresser plus d’autres provinces. Si vous regarder le pétrole n’est plus à la une, c’est presque le monde entier qui est en train de vouloir quitter le pétrole… » 

Ce projet pourrait s’entendre jusqu’au lac Eduard dans le parc des Virunga, craignent des environnementalistes.  

Un autre projet similaire avait déjà été abandonné par le gouvernement congolais, il y a une dizaine d’années, après une pression des ONG.

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