Les populations de l’Est de la RDC, notamment ceux de Goma, vivent de plein fouet les conséquences de la volatilité du taux de change qui affecte profondément la vie quotidienne. C’est entre autres conséquences du manque de liquidités dû à la fermeture des banques, affirment plusieurs témoignages des habitants. D’après les opérateurs économiques locaux, par manque d’autorité de contrôle du secteur économique, le taux de change dépend de celui qui possède du cash et varie selon les services demandés, cela au grand dam de la population. Selon plusieurs témoignages à Goma, le taux de change du dollar en franc congolais est fixé selon le service sollicité. Pour payer sa facture d'électricité de la SNEL par exemple, pour une consommation de dix (10) dollars américains, le taux est fixé à deux-mille-huit-cent-cinquante (2.850) franc congolais, tandis que pour le même service dans les entreprises privées (Virunga et Socode ) le taux est à trois-mille-deux-cents (3.200) Franc Congolais.
En outre, chez les changeurs de monnaie communément appelés cambistes, le taux est fixé à trois mille (3.000) francs congolais alors qu’à l’achat du dollar c’est à trois-mille-trois-cents (3.300) Francs Congolais. Lorsque les parents vont payer les frais scolaires dans plusieurs écoles, le taux est fixé à trois-mille-cinq-cents (3.500) Francs Congolais tandis que pour le retrait de la monnaie par Mobile money le taux est fixé à deux-mille-huit-cent-cinquante (2.850) franc congolais.
La population désemparée hausse le ton pour fustiger ce désordre qui s’observe sur le marché de change. Dans des messages qui sont partagés sur les réseaux sociaux, la population lance un cri d’alarme pour demander à l’autorité de facto qui occupe la ville de Goma de mettre fin à cette situation qui enfonce les familles dans une grande misère.
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