Les opérateurs économiques du secteur des hydrocarbures, regroupés au sein de l’Association des pétroliers du Nord-Kivu (APENOKI), à Goma, dénoncent la gestion opaque des frais de contribution pour le développement de la ville. Ils reprochent également à leur président de ne pas défendre leurs intérêts, alors que les activités tournent au ralenti. Face à cette situation, ils exigent sa démission.
La crise dans le secteur a déjà conduit à la fermeture d’au moins seize stations-services sur environ soixante-dix à Goma, et plusieurs autres risquent de cesser leurs activités. Ces difficultés sont en grande partie dues aux obstacles rencontrés dans le processus de dédouanement des produits pétroliers.
Les pétroliers dénoncent une perception inéquitable des droits de douane, qui favoriserait certains opérateurs économiques et créerait une concurrence déloyale sur le marché. De plus, ils s’opposent à l’exigence de paiement des frais de douane en dollars américains, alors que la vente du carburant à la pompe se fait en francs congolais.
Face aux pertes financières et au risque de suppression d’emplois, ils demandent aux autorités d’instaurer une perception forfaitaire de 6 000 USD pour un camion à essence et 6 250 USD pour le gasoil, avec un paiement de 60 % en devise et 40 % en francs congolais.
Les pétroliers accusent également leur président d’avoir dépassé largement son mandat de trois ans, renouvelable une fois, et de défendre la reconduction des frais de contribution, malgré une situation économique difficile. Ils appellent à l’arbitrage de l’autorité urbaine et à la convocation d’une assemblée élective pour renouveler la direction de leur association.
Le président de l’APENOKI, contacté par Radio Okapi, promet de réagir ultérieurement.