Les localités de Mbilinga et de Ngazi, situées dans le groupement de Baswagha Madiwe, à environ 60 kilomètres à l’ouest de Beni, sont confrontées à une insécurité permanente, ont alerté, vendredi 16 mai, les acteurs de la société civile. Ces derniers dénoncent la présence de groupes armés qui s’affrontent régulièrement, tandis que des bandits imposent leur loi. Face à cette menace persistante, ils appellent à un renforcement urgent de la présence des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) pour assurer la protection des civils.
Lundi dernier, deux groupes armés se sont affrontés dans la localité de Ngazi et ses environs. Selon des sources locales, l’un des groupes, encore non identifié, serait venu du territoire de Lubero avec l’intention de déloger les combattants de l’Union des patriotes pour la libération du Congo (UPLC), présents à Ngazi. Ces affrontements ont provoqué un nouvel exode de la population, qui venait pourtant de regagner la zone après plus de deux mois passés à Cantine et Mabalako, deux centres situés à une dizaine de kilomètres de là.
Renforcer les effectifs des FARDC
Dans la nuit de jeudi à vendredi, le chef du village de Mbilinga, dans l’agglomération de Visiki Mambombo, a été grièvement blessé par balles à son domicile par des hommes armés non identifiés. Il a été transféré à Beni pour recevoir des soins appropriés. Une enquête a été ouverte par les services de sécurité afin d’identifier les auteurs de cette attaque.
Face à cette détérioration continue de la situation sécuritaire, la société civile du groupement de Baswagha-Madiwe plaide pour un renforcement immédiat des effectifs militaires et policiers dans la zone.
Le président de cette structure, Justin Paluku Kavalami, déplore que Mbilinga et Ngazi, devenues le théâtre d’affrontements entre groupes armés, ne disposent d’aucune force de sécurité capable de protéger les populations locales.
Les tentatives de Radio Okapi pour obtenir une réaction officielle de l’armée sont restées vaines.