Près de 54 000 élèves du primaire et du secondaire de Jina, territoire de Djugu (Ituri), ne vont pas à l’école depuis lundi 19 mai, à la suite des combats entre les FARDC et les miliciens du groupe armé Zaïre.
Les responsables des établissements scolaires de cette contrée regrettent que cette situation survienne à la veille des épreuves de fin d’année.
Le préfet de l’Institut de Jina, Floribert Djombu, a appelé les autorités compétentes à mettre en œuvre tous les moyens nécessaires pour sécuriser les enfants, qui ont aussi droit à l’éducation :
« Nous devrions commencer la période des examens, mais les enfants ne viennent plus à l’école. Même demain (NDLR : jeudi 22 mai 2025), il n’y a pas d’espoir qu’ils soient là. Et cela aura des conséquences sur leur formation. »
Il a également expliqué qu’après la grève des enseignants, les élèves avaient réussi à rattraper le retard grâce à l'organisation des cours supplémentaires.
Cependant, Floribert Djombu plaide pour la stabilisation de la situation sécuritaire dans cette région:
« Maintenant, ces conflits les ont découragés. Ils ont perdu le courage de venir à l’école. Ils craignent que la guerre ne reprenne. Il faut stabiliser la zone, organiser des réunions pour encourager les enfants à retourner à l’école et inciter les parents à les y envoyer. Les autorités doivent s’impliquer pour soutenir toutes les parties ».