Le dialogue entre groupes armés signataires de l’Acte d’engagement pour la paix et la cohésion sociale en Ituri se poursuit ce mercredi 25 juin au territoire d’Aru, situé à environ 260 kilomètres de Bunia. Ces assises, amorcées lundi, visent à évaluer la mise en œuvre des résolutions issues du premier dialogue tenu en mai et juin 2023, dans le même cadre.
Au deuxième jour de ces travaux d’Aru, mardi 25 juin, les représentants des groupes armés CODECO, Auto-Défense, FRPI, FPIC, Tchini ya Tuna et MAPI ont retrouvé autour de la table des chefs coutumiers, leaders communautaires, députés provinciaux et nationaux, afin de dresser un bilan critique de la feuille de route adoptée lors d’Aru 1.
Défis persistants et avancées encourageantes
Plusieurs défis ont été identifiés par les participants, dont le manque de confiance entre groupes armés, perçu comme un facteur favorisant la persistance d’incidents sécuritaires isolés à Djugu. Ils ont aussi souligné le manque d’inclusivité lors du précédent dialogue, qui n’avait pas suffisamment intégré certaines composantes locales (groupes armés, leaders coutumiers et communautaires).
Cependant, des progrès significatifs ont été enregistrés depuis le premier dialogue : une réduction notable des violences graves contre les civils dans les territoires de Djugu et Irumu, et un rapprochement communautaire favorisant le retour progressif des populations déplacées dans plusieurs villages.
Vers un engagement structuré et durable
En marge des discussions, les groupes armés ont été sensibilisés au Programme de désarmement, démobilisation, réinsertion communautaire et stabilisation (P-DDRCS), ainsi qu’à la problématique de la protection des enfants associés aux conflits armés dans leurs rangs.
Ces échanges visent à renforcer l’adhésion des parties prenantes à un processus de paix durable, enraciné dans les réalités locales, et à jeter les bases d’une reconstruction sociale et sécuritaire inclusive en Ituri.
