Les autorités du Parc national de l’Upemba ont expliqué, mardi 15 juillet, que la présence des éléphants dans la cité d'Ankoro est causé par la destruction de leur habitat par l'homme. Ces responsables réagissaient à travers un communiqué de presse, à la suite de la mort tragique d’une fillette, piétinée par des éléphants dans cette cité du territoire de Manono, dans la province du Tanganyika.
Selon ce communiqué du Parc de l'Upemba, soutenu par l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN), la présence prolongée des éléphants dans la région d’Ankoro s’explique par la destruction progressive de leurs couloirs naturels de migration. En cause : l’extension incontrôlée des activités agricoles, qui entraîne la perte de leur habitat traditionnel. Cette pression anthropique pousse les pachydermes à s’installer durablement dans des zones autrefois seulement traversées lors de leurs déplacements saisonniers.
Pour mieux surveiller leurs mouvements, six colliers GPS ont récemment été placés sur des éléphants dans cette région. Les données collectées permettront aux scientifiques et gestionnaires du parc de mieux comprendre leurs déplacements et de proposer des solutions durables.
Le parc souligne qu’espérer confiner définitivement ces animaux dans les limites de l’aire protégée est irréaliste. « Les éléphants ne respectent pas les frontières humaines », rappelle le communiqué, citant l’échec d’une opération de refoulement menée entre 2015 et 2016.
Face à cette réalité, le Parc de l’Upemba réaffirme sa volonté de travailler en collaboration avec les communautés locales afin de réduire les conflits homme-faune et assurer une cohabitation plus sûre.