La peur et la violence ont secoué plusieurs quartiers de la ville de Bukavu ainsi que le village de Nyantende, dans le territoire de Kabare, au Sud-Kivu, dans la nuit de mardi à mercredi 16 juillet. Des incursions de bandits armés ont été signalées, semant la panique parmi les habitants et causant d’importants dégâts matériels.
À Nyantende, c’est l’hôpital local qui a été la cible d’une attaque particulièrement choquante. Vers 19 heures, des hommes armés ont fait irruption dans l’établissement de santé, neutralisant d’abord les agents de sécurité avant de s’en prendre aux patients. Selon des sources locales, les assaillants ont pillé des biens, extorqué des téléphones aux malades et violemment agressé un médecin de garde. Après leur forfait, ils se sont repliés sans être inquiétés, dans une zone réputée sous contrôle rebelle.
Bukavu : des quartiers sous tension
Dans la ville de Bukavu, plusieurs quartiers ont également été la cible de ces actes criminels. Sur l’avenue Dr Miruho, dans le quartier Panzi, des bandits armés ont pénétré dans des habitations, emportant divers biens essentiels. À Murundu, près de Shirika, dans la commune de Kadutu, un autre groupe a opéré de manière similaire, avant d’être interrompu par une équipe de patrouilleurs.
Ces événements surviennent quelques jours seulement après une opération de bouclage menée dans le quartier Nyamugo, toujours dans la commune de Kadutu par les rebelles du M23. Cette opération avait permis la saisie de quatre armes de type AK-47 et l’interpellation d’une trentaine de jeunes soupçonnés d’activités criminelles.
La recrudescence de ces actes de banditisme met en lumière les défis sécuritaires persistants dans la région, malgré les efforts des autorités locales. Les habitants, quant à eux, appellent à un renforcement urgent des dispositifs de sécurité pour garantir leur protection.
