Le Phare : « « Tshisekedi gagne le pari du retour de la paix durable dans l’Est de la RDC »

Revue de presse kinoise du lundi 21 juillet 2025.

La plupart des journaux parus ce lundi à Kinshasa reviennent sur la signature de la Déclaration de principes entre le gouvernement de Kinshasa et les rebelles de l’AFC/M23, à Doha, capitale du Qatar.

Démarrons avec Le Phare, qui titre en manchette : « Tshisekedi gagne le pari du retour de la paix durable dans l’Est de la RDC ». Ce quotidien note que les oiseaux de mauvais augure sont en train de se muer depuis samedi dernier, après la signature à Doha de ladite déclaration entre le gouvernement congolais et la coalition rebelle. Et ce, dans la continuité de l’accord de paix entre la RDC et le Rwanda signé le 27 juin dernier à Washington, explique le tabloïd. Le Phare estime que si des millions de Congolaises et Congolais n’avaient pas été témoins directs de cet événement historique, on aurait sûrement effacé du tableau les prénoms, nom et post-nom de l’acteur-clé qui s’est battu jusqu’au bout, de Nairobi à Washington, en passant par Luanda, Addis-Abeba, Bujumbura, Brazzaville, Maputo et Pretoria.

Alors que certains s’obstinent à présenter la Déclaration de principes de Doha comme une reddition, Infos 27 affirme que Kinshasa y voit un tournant stratégique au service de la paix. Pour Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement, rapporte ce portail, la RDC ne recule pas : elle impose ses conditions, encadrées par la Constitution, le droit international et les résolutions onusiennes. Retrait du M23, restauration de l’autorité de l’État, protection des civils : les lignes rouges restent intactes. À ceux qui, par calcul ou intérêt, préfèrent entretenir le chaos, souligne ce quotidien, le gouvernement oppose la clarté d’une volonté politique : mettre fin à l’économie de guerre et redonner tout son sens à la souveraineté.

Pour EcoNews, la quête de paix dans l’Est de la RDC avance sur deux fronts : à Washington, Kinshasa et Kigali ont scellé un accord historique le 27 juin dernier ; tandis qu’à Doha, le gouvernement et les rebelles de l’AFC/M23 ont signé, le 19 juillet, une Déclaration de principes. Ces avancées — indique cet hebdomadaire, portées par une médiation américano-qatarie, pourraient marquer un tournant après des années de conflit. Mais avec un Est toujours en proie aux tensions et des zones d’ombre persistantes, le chemin vers une stabilité durable reste semé d’obstacles.

Cité dans les colonnes du journal Le Quotidien, Patrick Muyaya affirme que la RDC détient des documents formels et des engagements dont les principes ont été définis. Avant l’accord de Washington, rappelle-t-il, il y a eu l’accord de principes, précise le porte-parole du gouvernement, annonçant que l’accord final sera plus précis et déclare : « L’accord de principes, c’est une boussole. Pour nous, il y avait des éléments non négociables, notamment la souveraineté du pays. Dans l’accord de principes, on parle du retrait vérifiable. Nous devons nous assurer que nous aurons le plein contrôle de tous les territoires entre les mains du M23. Les gens du M23 savent que la Constitution doit être respectée. L’ordre constitutionnel doit être respecté, et cela devait être dit de manière claire dans l’accord».

La Prospérité rapporte que le suspense s’estompe lentement mais sûrement, et que les horizons d’espoir se dessinent avec plus de clarté. Depuis Doha, rappelle ce quotidien, le gouvernement congolais et l’AFC/M23 sont parvenus à se mettre d’accord sur plusieurs axes essentiels afin de consolider une trajectoire significative dans le processus de rétablissement de la paix et de la sécurité dans l’Est de la RDC.

Comme souvent en pareille circonstance en RDC, révèle La Référence Plus, la signature de cette déclaration suscite des commentaires de tous bords, chacun y allant pour sa chapelle. Même les non-initiés et non-spécialistes en matière de négociations s’invitent au débat pour juger. Mais au-delà des points de vue des uns et des autres, écrit ce tabloïd, les populations congolaises en général, et celles de la partie orientale du pays en particulier, qui ploient sous le joug de la terreur des rebelles soutenus par le Rwanda, ne jurent que par le retour d’une paix durable.