
Revue de presse kinoise du vendredi 25 juillet 2025.
Les journaux parus ce vendredi reviennent sur le procès de l’ancien président de la République, Joseph Kabila, qui s’ouvre aujourd’hui devant la Haute Cour militaire.
Commençons par AfricaNews, qui révèle que Joseph Kabila Kabange, ancien chef de l’État et sénateur à vie, comparaît pour répondre à plusieurs chefs d’accusation graves, après la levée de ses immunités parlementaires. Selon l’auditeur général des FARDC, cité par cet hebdomadaire, Kabila est poursuivi pour : participation à un mouvement insurrectionnel, crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité, homicide volontaire, trahison, apologie de la rébellion, viol, torture, déportation et occupation armée de la ville de Goma.
Après la levée de son immunité au Sénat en mai dernier, Congo Nouveau rappelle que l’ancien président va désormais faire face à la justice militaire dans un contexte marqué par la désescalade du conflit armé. Celle-ci fait suite à l’accord de paix signé le 27 juin à Washington entre la RDC et le Rwanda, et à la Déclaration de principes entre le gouvernement congolais et les rebelles de l’AFC/M23.
Selon Le Potentiel, le procès débute alors que Joseph Kabila a établi son fief dans l’Est du pays, précisément à Goma et Bukavu, deux villes occupées par les rebelles, où il aurait mené des consultations susceptibles d’aboutir à une résolution de la crise sécuritaire.
La Référence Plus indique que les Congolais s’attendent à un procès exceptionnel contre l’autorité morale du Front Commun pour le Congo (FCC), qui pourrait déboucher sur une condamnation par défaut.
D’après Infos 27, ce procès pourrait représenter un tournant historique : la fin de l’impunité des élites politiques. Cependant, il pourrait aussi raviver des plaies encore béantes dans un pays où la guerre de l’Est a coûté plus de six millions de vies depuis 1998, selon les estimations.
Comme le rapporte Le Phare, après plusieurs mois d’absence, Joseph Kabila est réapparu en juin dernier à Goma puis à Bukavu, où il a mené des « consultations » avec des représentants politiques et sociaux, au sujet de la crise sécuritaire et politique.
Le Quotidien estime qu’il revient désormais au gouvernement de choisir : faut-il négocier d’abord, ou négocier tout en brandissant la menace de rouvrir des dossiers sensibles impliquant les rebelles ou l’opposition — au risque de compromettre l’issue des pourparlers ?
De son côté, EcoNews souligne que l’ancien président, longtemps figure centrale de la politique congolaise, est désormais qualifié d’« homme du passé » par le gouvernement de Félix Tshisekedi.
Enfin, Le Potentiel évoque la vente des biens immobiliers de l’Office National des Produits Agricoles du Congo (ONAPAC). Selon ce quotidien, le comité de gestion dirigé par Mimy Monga dénonce une campagne de dénigrement destinée à nuire aux efforts de lutte contre la fraude dans l’exportation des produits agricoles pérennes. Cité par ce journal, le comité met en garde les potentiels acquéreurs et les avertit qu’il usera de tous les moyens à sa disposition pour faire valoir ses droits.








