Début du procès contre Joseph Kabila à Kinshasa

La Haute Cour militaire de Kinshasa a ouvert, vendredi 25 juillet, le procès contre l'ancien Président de la République et sénateur à vie, Joseph Kabila, poursuivi pour une dizaine de graves chefs d’inculpation.

L’Auditeur général des FARDC a listé une série d’infractions punies par le Code pénal congolais, notamment son implication en tant que co-initiateur du mouvement politico-militaire AFC, dont la branche armée M23, soutenue par l’armée rwandaise et des mercenaires étrangers.

L’audience introductive s’est déroulée en l’absence du prévenu; ce dernier étant introuvable à sa résidence officielle, malgré plusieurs tentatives de notification du mandat de comparution. Le procès se tient donc par contumace, avec la seule présence des avocats de la partie civile représentant la République.

Cependant, le Conseil national du suivi de l’accord de Saint Sylvestre (CNSA) appelle le Gouvernement à suspendre le procès en cours contre l'ancien président de la République. Cet organe d'appui à la démocratie estime que cette procédure judiciaire est inopportune et risque de compromettre les efforts de réconciliation nationale et d’alternance pacifique en République démocratique du Congo.

-Que pensez-vous de l’ouverture du procès contre l’ancien président de la République, Joseph Kabila ?

Invités :

-Ferdinand Kambere, avocat. Il est secrétaire permanent-adjoint du PPRD, parti membre du Front commun pour le Congo (FCC).

-Michel Lingepo Molanga, avocat. Il est sénateur élu de la Mongala. Il est également cadre du MLC, parti membre de l’Union sacrée de la nation.

-Alidor Tshibanda, docteur en Sciences politiques de l’Université de Kinshasa et enseignant à l’Université pédagogique nationale (UPN). Il s’intéresse à l’Etat et à la démocratie.

 

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