Cinq personnes ont été tuées ce week-end dernier dans de nouvelles violences armées dans le territoire de Djugu, ont annoncé des sources sécuritaires lundi 4 août. Cette situation, impliquant les milices Zaïre et CODECO, fait craindre une montée des tensions communautaires dans la région.
Des miliciens du groupe Zaïre, alliés à la Convention pour la révolution populaire (CRP) de Thomas Lubanga, ont exécuté trois civils à Nizi, les accusant de complicité avec la milice CODECO. Des éléments de la CODECO ont à leur tour tué deux autres personnes à la machette dans le village de Kpadolé, selon les mêmes sources.
Le premier incident est intervenu samedi à NIZI, village situé à 35 kilomètres au Nord de Bunia dans le territoire de Djugu. Ici, selon des sources sécuritaires, des hommes armés identifiés aux miliciens de Zaïre ont tué par balle trois personnes, qui revenaient d’un carré minier. Cet acte a été condamné par des notables de la communauté Lori.
Dimanche, vers 06 heures locales, des miliciens incontrôlés de la CODECO ont pris en otage deux personnes qui se trouvaient dans leurs champs au village de Kpadole dans le groupement Lopa ; avant de les exécuter par machettes.
Des sources sécuritaires indiquent qu’après leur forfait, ces assaillants se sont retirés vers le village de Sesele dans le secteur de Walendu Djatsi.
Des militaires FARDC sont arrivés quelques minutes après sur le lieu du drame et ont ramené les corps à Lopa-Centre.
Des activistes de défense des droits de l’homme condamnent le non-respect des engagements pris les groupes armés. Ce qui risque d’entraver le processus de paix en cours, après le dialogue d’Aru 2, et plonger la région dans des violences communautaires.