La décision du maire de Mwene Ditu de fermer la station radio Nsenda Muana, accusée d’incitation à l’incivisme fiscal et à des discours à connotation tribale, provoque une vive réaction du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC).
Le coordonnateur provincial du CSAC, Ghislain Banza, a exprimé son désaccord, soulignant que le maire n’a pas la compétence légale pour suspendre un média sans passer par les instances de régulation :
« La sécurité sociale évoquée dans son arrêté relève davantage d’accusations personnelles. Il aurait dû attendre notre procédure et ne pas agir seul ».
Selon Banza, bien que le maire cite les dispositions de la loi sur la communication (dite loi Muyaya), il ne détient pas l’autorité nécessaire pour ordonner une fermeture, sauf en coordination avec le CSAC. La loi prévoit que toute sanction à l’encontre d’un média doit suivre une procédure réglementée afin d’assurer un équilibre entre liberté de la presse et responsabilité sociale.
Cette mesure a suscité plusieurs réactions. Des défenseurs des libertés dénoncent une atteinte à la liberté d'expression alors que le CSAC appelle à la patience et au respect de la procédure légale.