Environ 15 000 habitants de la cité de Buleusa, située dans le territoire de Walikale au Nord-Kivu, n'ont pas accès à l’eau potable depuis deux mois en raison des dommages subis par le réseau d’adduction. Ce manque d’eau potable dans cette partie du groupement Ikobo résulte de la destruction du réseau de distribution causée par les affrontements armés qui ont ravagé la région et se sont étendus jusqu’à Bukumbirwa.
Les localités proches de Buleusa, notamment Katrisa, Bushimba, Kilambo, Kibati, Kiteku, Rusamambu et Kanune, sont également touchées par cette pénurie d’eau potable.
Selon la société civile, d’importants dégâts ont été observés au niveau du point de captage situé sur le mont Mulema, au plus fort des combats opposant les rebelles du M23 aux groupes locaux d’autodéfense. Lors d’une accalmie précaire, plusieurs tentatives de réparation, principalement des tuyauteries, ont été entreprises. Cependant, ces interventions n’ont eu qu’un effet temporaire, et le problème persiste, obligeant la population à souffrir d’une pénurie de cette ressource vitale.
Cette situation fait craindre une propagation accrue de maladies hydriques, d’autant plus que des cas de diarrhées ont déjà été signalés dans plusieurs aires de la zone de santé de Buleusa, selon des sources concordantes.
Cette crise de l’accès à l’eau survient dans un contexte d’enclavement du territoire de Walikale, imposé par la situation de guerre qui sévit depuis fin 2024. Les organisations locales de la société civile s’inquiètent pour la santé de la population et appellent à une intervention humanitaire urgente.