MSF fournit des soins vitaux à 2500 personnes à Kalehe en 2 mois

Médecins sans frontières (MSF) a assisté environ 2 500 personnes dans le territoire de Kalehe (Sud-Kivu), en leur fournissant des soins vitaux entre mai et juillet derniers. Cependant, une quinzaine des structures de santé ont fermé dans la zone à la suite de l'insécurité, selon un rapport de MSF consulté par Radio Okapi mercredi 13 août. 

Parmi les structures sanitaires évaluées par Médecins sans frontières, environ 15 ont été contraintes de fermer leurs portes, 10 ont été endommagées et une quinzaine pillée.  Ces chiffres sont issus d’un rapport d’évaluation publié par l’organisation à l’issue d’une intervention de deux mois dans cette partie du pays ou la guerre sévit depuis des décennies. 

C’est une intervention humanitaire d’envergure menée dans un contexte de tensions, où MSF a dû voler au secours de 2 480 personnes pour leur prodiguer des soins vitaux.

Dans un contexte marqué par un système de santé au bord de la faillite, MSF, entre mai et juillet 2025, a fourni des dons de matériel médical qui ont permis de soutenir les structures locales et de répondre aux besoins urgents des communautés, précise le rapport.

L’insécurité persistante

Parmi les structures ayant bénéficié de cet appui, l’organisation cite les hôpitaux généraux de référence de Katana et Kalehe, ainsi que les centres de santé de Katana Nuru, Mabingu, Lushebere, Kalehe et Luzira.

« L’intervention de MSF s’est focalisée sur la prise en charge pédiatrique des enfants de moins de cinq ans, le traitement de la malnutrition, les soins gynéco-obstétricaux présentant des complications et le soutien aux victimes de violences », précise le document.

Malgré ces efforts, l’insécurité persistante dans certaines zones où les besoins sont pourtant criants constitue un frein majeur aux activités humanitaires, reconnaît Muriel Boursier, cheffe des programmes MSF à Bukavu.

« Il existe encore des zones où nous ne pouvons pas intervenir, alors que les besoins restent immenses. Il est essentiel que tous les acteurs garantissent un passage sécurisé pour l’aide humanitaire, et qu’un approvisionnement régulier en médicaments et aliments thérapeutiques soit assuré par le ministère de la Santé et ses partenaires. Trop de centres de santé sont aujourd’hui gravement sous-approvisionnés », a-t-elle ajouté.

 

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