« Traître » , « complice » quand le langage divise en période de conflit

Alors que le conflit dans l’Est de la RDC s’enlise, le langage politique et populaire tend à se radicaliser avec des postures manichéennes sans nuances. De plus en plus on voit fleurir dans le débat public l’usage de termes comme « traitres » ou « complices », des mots lourds de sens, qui divisent et polarisent.

A titre d’exemple, les personnes vivant dans les zones sous occupation rebelle sont parfois accusées indistinctement d’être des « complices » de ce groupe armé. Certes, il y en a qui ont effectivement choisi de soutenir la rébellion, mais cela ne concerne pas l’ensemble de la population.

Alors, comment analyser cette tendance à désigner des « traitres » ou des « complices », en période de crise ou de conflit ? Quels en sont les conséquences ? Et surtout, comment le recours à ces termes influence le débat public ?

Pour en parler, deux invités :

- Alain-Joseph Lomandja, docteur en éthique sociale,

- Jean-Luc Mburanumwe, juriste, avocat à Kinshasa

Pour écouter cette émission, cliquer ici :

/sites/default/files/2025-08/15082025-pf-cestletonquifaitlapanique-mag33-pad_1.mp3