Le parquet près le tribunal de grande instance de Lubumbashi a ouvert une instruction judiciaire depuis mardi dernier sur une affaire de trafic de lionceaux blancs, une espèce protégée. Ces animaux ont été saisis le 7 août sur la route de Kasenga, à une dizaine de kilomètres de la ville, lors d’une opération menée par les autorités locales.
Selon des sources proches du dossier, six individus ont été arrêtés dans le cadre de cette affaire : un citoyen malien, un autre du Congo-Brazzaville, et quatre Congolais de la RDC. Le parquet instruit le dossier en vue de l’organisation d’un éventuel procès, afin de déterminer les responsabilités dans ce trafic illégal.
Les lionceaux sous protection renforcée
Les trois lionceaux blancs, âgés d’environ trois mois, sont actuellement gardés au jardin zoologique de Lubumbashi. Le procureur de la République par intérim s’est rendu sur place mardi dernier, accompagné du directeur provincial de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) et du directeur du zoo.
Selon La Guardia Magazine, le procureur a donné instruction au directeur de l’ICCN de renforcer la sécurité autour des lionceaux. Depuis cette visite, un éco-garde a été détaché du parc national de l’Upemba pour assurer leur protection.
Cette affaire survient à peine trois mois après un autre événement marquant : l’évasion de quatre lions de la ferme Bejing, située sur la même route de Kasenga, à environ 40 km du centre-ville de Lubumbashi. L’incident, survenu le 24 mai 2025, avait semé la panique dans la ville et ses environs, notamment dans le territoire de Kipushi.
Grâce à une opération conjointe menée par les services de sécurité, les agents de l’ICCN et le vétérinaire Jean-Claude Binemo, les fauves avaient été capturés sans incident et remis dans un enclos sécurisé. L’alerte avait duré près de 24 heures, le temps de neutraliser les animaux et de rassurer la population.
Un débat relancé sur la détention d’animaux sauvages
Ces deux affaires soulèvent des questions cruciales sur la régulation et la sécurisation des animaux sauvages dans les fermes privées et les circuits de transport. Le lion blanc, espèce protégée, ne peut être détenu ou déplacé sans autorisation stricte, rappelle le vétérinaire Binemo.