Au cœur du territoire de Masisi, dans le groupement Bwabo, la population vit sous la menace constante des affrontements entre les rebelles du M23 et les miliciens Wazalendo. Des défenseurs locaux des droits humains tirent la sonnette d’alarme face aux pillages et violations graves commis dans plusieurs villages.
Kihuma, Musubangabo, Bulwa, Butambo, Kilabo, Kishondja et Mafuo, sont des villages ciblés.
Depuis jeudi dernier, les rebelles du M23 mènent des opérations de pillage systématique dans ces localités. Des biens de valeur ont été emportés, des maisons détruites, et l’antenne Vodacom de Kihuma-Centre, qui assurait la couverture téléphonique de la zone, a été vandalisée. Les panneaux solaires et batteries ont été emportés.
Travaux forcés et déplacements imposés
Selon les mêmes sources, certains habitants sont contraints de transporter des planches pillées sur la tête vers Masisi-Centre. D’autres sont envoyés vers Katale, à une douzaine de kilomètres. Ces pratiques s’apparentent à des formes de travail forcé, interdites par le droit international.
La société civile locale dénonce une recrudescence des violations des droits humains dans le groupement Bwabo et dans l’ensemble du territoire de Masisi. Elle appelle les autorités et les partenaires internationaux à intervenir pour protéger les civils et mettre fin à ces exactions.